La peur au bout du fil

Tout commence par une expérience, dans le château du comte de Champignac. Un tube à essai posé sur une table, le comte qui appelle son ami Spirou en buvant son café… Mais voilà le comte se trompe et avale ce qu’il a isolé dans son tube à essai… Malheur, le produit va dangereusement le perturber, révélant une version méchante du comte, prête à toutes les mauvaises blagues possible. Spirou et Fantasio décident d’intervenir le plus vite possible !

Par fredgri, le 4 juillet 2013

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Notre avis sur La peur au bout du fil

Après "Bravo les brothers" et "La Foire aux gangsters" voilà un troisième volume consacré à "La peur au bout du fil", une histoire publiée dans "Le voyageur du Mésozoïque". Cette fois il s’agit d’une version remasterisée, avec des nouvelles couleurs de Frédéric Jannin et une lecture commentée par José-Louis Bocquet et Serge Honorez.

Bien sur le récit en lui même, qui fait 14 pages, est très sympathique, il nous permet de retrouver le fameux Comte de Champignac dans une version complètement déjantée, une adroite façon d’appuyer sur le caractère du personnage en présentant son opposé complet ! L’intérêt de l’histoire en elle même, toutefois, n’est pas transcendent, si ce n’est qu’elle sert ensuite de révélateur aux commentateurs qui abordent la carrière de Franquin, l’état d’esprit de Spirou à cette époque, les collaborations du maître, le processus de restauration des planches, le gout du design, le château de Champignac etc.
Par cette petite porte nous entrons dans l’histoire de Dupuis, dans la célébration d’un des plus grands génies de la BD.

Dupuis fait un travail de témoignage, depuis quelques années, très impressionnant et cet album, au même titre que les nombreuses Intégrales qui surgissent régulièrement, en est un très bon exemple, même s’ils partent d’un matériel à la finale assez anecdotique. Toujours est-il que c’est passionnant à lire et extrêmement exhaustif. On sent néanmoins que Dupuis exploite jusqu’au bout le filon Franquin et, qu’à force de décortiquer cette matière, a tendance certainement à se répéter. Certainement. Malgré tout j’aurais tendance à me dire qu’il ne faut pas bouder notre plaisir, que cette restitution, ce regard porté sur l’artiste, sur le matériau lui même est des plus importants, voir même primordial !

Se dessine ainsi devant nous les reliefs d’une époque enjouée ou Franquin et ses amis modelaient le paysage de la Bande Dessinée à grand coup de pinceau et d’idées complètement folles !

Ces albums c’est la célébration de cet esprit.

Merci Dupuis, donc ! Et vivement la suite…

Par FredGri, le 4 juillet 2013

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