PETITS HOMMES INTÉGRALE (LES)
1967 - 1970

Ce premier volume présente tout d’abord les premières histoires publiées dans Spirou et n’ayant eu que bien plus tard les honneurs d’un album (il s’agit de "Alerte à Esclapion sous Rajevols", "Les évadés", "Le petit homme qui rit", "Le coq en pâte", "Des Pâques pour deux enfants", "Des souris et des petits hommes" et "Des petits hommes font la bombe"). Ensuite nous trouvons le premier album "L’Exode".
Les Petits Hommes sont, à la base, des habitants de Rajevols, un petit village paumé quelque part en France (ou en Belgique, qui sait !). Un jour l’un d’eux trouve une petite météorite qui a la faculté de rétrécir tout ceux qui la touchent. C’est ainsi, que cette petite communauté, réfugiée dans d’énormes citernes souterraines, commence à se construire une cité (Esclapion), à trouver son rythme. 10 ans plus tard, elle est devenue une ville très en avance technologiquement, mais qui fait tout pour rester anonyme…

Par fredgri, le 9 mai 2010

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Notre avis sur PETITS HOMMES INTÉGRALE (LES) #1 – 1967 – 1970

Si j’essaie de réfléchir un peu aux raisons pour lesquelles j’ai toujours eu beaucoup d’affection pour ces personnages je pense que ça doit remonter à mon enfance, quand je jouais avec mes vieux soldats de plomb, quand j’inventais des histoires autour des petites Majorette avec lesquelles j’organisais des courses. En feuilletant ces albums je retrouvais ces moments d’intense imagination.
Avec ce premier volume, je découvre d’une part les origines de ces petits hommes, mais en plus je retrouve le plaisir de les suivre dans leurs aventures. De plus, le gros plus de ces Intégrales Dupuis c’est primo la très grande qualité des "objets", mais surtout le "packaging" qu’il y a autour des republications. Ces articles, ces souvenirs, cette façon de nous faire entrer dans les coulisses, derrière le créateur Pierre SERON, depuis ses débuts, ses premiers pas dans la BD etc. Et c’est passionnant de suivre cette genèse, de lire les premières planches avec ces personnages, de voir le premier visage de M. Renaud. Et, même si c’est vrai que ces premières histoires ne sont pas fantastiques, je trouve qu’elles se laissent dévorer avec beaucoup de plaisir.
Car, bien que le style soit très "école Marcinelle", bien que le trait rappelle beaucoup celui de Franquin, je trouve qu’assez vite l’univers que Séron et Desprechins mettent en place est très intéressant. Il y a une grande variété de possibilités, on n’est pas non plus dans du récit exagérément naïf, même si, au départ, tout tient beaucoup principalement sur le concept. Mais, sous-jacent, les auteurs parlent aussi de leur anti-militarisme, du monde extérieur, de la bêtise, tout avançant qu’il est possible de créer une société utopique en autarcie (le seul véritable côté naïf de cette série).
Alors, oui, il y a un côté quelque peu moralisateur, mais il ne vient pas par dessus le récit, ni le sens de l’aventure. Le lecteur ressent tout de suite qu’il y a avant tout dans cette série beaucoup de plaisir de la part des créateurs.
Assez logiquement, ce premier volume se conclue par le premier album de la série régulière. On espère maintenant que Dupuis gardera la chronologie, histoire de suivre agréablement l’évolution de ces personnages, ainsi que celui du dessinateur qui ne cesse de progresser page après page.
Vous avez donc l’occasion de redécouvrir cette très sympathique série qui lie si agréablement SF, aventure et action. De la très très bonne BD qui n’a pas tant vieilli que ça en plus.
A lire absolument par tous.

Par FredGri, le 9 mai 2010

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