Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune

Dans sa boutique de farces et attrapes, « Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune », Patrick vend des étrons en plastique, des tabliers de cuisine assortis de faux seins, des masques de Johnny ou de Sarkozy…
Aujourd’hui seul depuis le départ de son épouse, Patrick est un homme triste, que plus rien ne fait rire, ni même sourire.
Le hasard d’une rencontre lors d’une soirée entre amis, va faire basculer sa vie. Une acrobate travaillant pour le cirque Nuage, de passage en ville, va lui mettre des étoiles dans les yeux.

Par aub, le 2 septembre 2009

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Notre avis sur Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune

Aveuglément j’ai pris cette bande dessinée chez mon libraire. Aveuglément parce qu’il y a des auteurs comme ça, pour lesquels on sait que l’on ne va pas se tromper, et que l’on va passer un délicieux moment de lecture. Et bien, l’exception qui confirme la rêgle, c’était à mon avis, d’un tout premier sentiment, ce petit rien tout neuf avec un ventre jaune qui tout en étant neuf était quand même rien, ou au moins pas grand chose.

Prenant du recul pour écrire cet avis, je me suis longuement demandé ce que l’auteur voulait nous faire passer comme message dans cette BD, et au final, la seule réponse que j’ai trouvé, c’est rien… ou tout simplement, et c’est là que tout réside, il a voulu nous montrer qu’une simple histoire de la vie, faite de rencontres et d’évènements simples, peut quand même se raconter et être lue. Et c’est alors que cette BD prend toute sa grandeur, car le talent de Rabaté jaillit grâce à des dialogues fins, subtils et pétillants.

Le ton de l’histoire est sombre, Rabaté semble toucher le fond, semble déprimer, et au fur et à mesure de l’avancée dans l’histoire, on sent comme un coeur qui bat de plus en plus vite, à la rencontre de l’amour. Patrick semble revivre, et tout simplement vivre. Il reprend goût aux petits riens.

Avec des illustrations épurées comme Rabaté en a le talent, celles-ci nous font vivre cette jolie histoire d’amour entre Patrick et une acrobate de cirque. Le tout avec des couleurs superbes d’Isabelle Merlet, sur un papier de grande qualité (Munken Pure de 130g pour les puristes), avec une forte odeur mélangeant l’encre, le neuf et qui me fait dire "ça sent Futuropolis".

Alors même si au début de mon avis j’étais plutôt négatif, au final je suis plutôt ravi car j’ai là encore un Rabaté chez moi, et un bon Rabaté.

Par AUB, le 2 septembre 2009

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