PETIT PRINCE (LE)
La planète des Eoliens

Afin d’empêcher son vieil ennemi le Serpent de nuire, le Petit Prince et son fidèle compagnon à quatre pattes, Renard, le poursuivent inlassablement dans tout l’univers. Là, ils atteignent la planète des vents et s’aperçoivent que celle-ci est sous l’emprise de leur sinistre adversaire. En effet, une glaciation générale menace l’astéroïde, contenue avec difficulté par les fameux Eolus, qui grâce aux courants d’air parviennent à freiner son avancée et à préserver le petit peuple éolien. Mais malheureusement, il semble que les glaces sont en passe de prendre le dessus car, dixit le gouverneur de la Cité des vents, de mystérieux pirates oeuvrent pour la destruction de la planète en volant le vent. Le petit Prince va alors apporter son soutien aux Eoliens et par ce biais, mettre à jour ce qui se trame réellement derrière cette sombre menace.

 

Par phibes, le 15 septembre 2011

Notre avis sur PETIT PRINCE (LE) #1 – La planète des Eoliens

A l’instar de Sfar chez Gallimard, les éditions Glénat s’emparent d’un des chefs d’œuvre de la littérature française, Le Petit Prince écrit par Antoine de Saint-Exupéry, pour mettre en avant de nouvelles aventures de cet attachant petit personnage qui s’étaleront sur pas moins de 24 épisodes, en parallèle de la série d’animation qui sera diffusée sur France 3 à partir de septembre.

Pour ce faire, un impressionnant collectif d’auteurs (au scénario Delphine Dubos, Guillaume Dorison, Didier Poli, au dessin et à la couleur Diane Fayolle, Jérôme Benoit et Digikore) s’est attelé à la tâche pour animer l’univers bigarré que draine le fameux petit prince, transformé en un globe-trotter justicier. Fortement inspirés par l’aura littéraire d’origine, les artistes invitent le lecteur à un voyage original interplanétaire, lançant le petit héros à la suite d’un sinistre adversaire, gobeur de mondes, le Serpent.

La planète des Eoliens se veut être la première mission de sauvegarde du Petit Prince qui se voit propulsé sur une planète menacée par la glaciation et le terrible Serpent. Reprenant certains protagonistes du récit d’origine et destinée à un large public et plus particulièrement les plus jeunes, l’histoire contée est adorable. Eludant toute action violente, cet épisode nous berce de sa magie, de sa fantaisie, de sa poésie, générées par les agissements puérils du héros et l’intrigue qu’il renferme. L’onirisme ambiant qui permet aux personnages (humanoïdes et animaux) de communiquer au moyen d’une seule et même langue, offre un moment d’évasion enchanteur durant lequel tout échange entre les êtres se veut assurément aimable, gentillet, plaisant sans occulter toutefois quelques sournoiseries, quelques mensonges, quelques mystères qui vont alimenter l’intrigue au demeurant bien conçue.

Diane Fayolle s’en tire à merveille. Sa prestation graphique exhale des élans de douceur, de sympathie qui rendent bien attachant son univers. Son trait qui est ajusté, généreux et plein d’affectivité, anime avec talent les nombreux personnages de la planète des vents. Le Petit Prince, sous sa chevelure blonde, est convaincant dans ses atours et son comportement des plus sensibles. Les décors de Jérôme Benoit font preuve d’une certaine originalité et nous offre, de par le concept de la planète des vents, un dépaysement très agréable.

A préciser que l’aventure est agrémentée à la fin de l’album d’une historiette concoctée par un des maîtres de la BD, le dénommé Moebius, une historiette, elle aussi, emplie de grâce et de poésie.

Une première aventure des plus engageantes à découvrir sans plus tarder en hommage à l’un des plus beau succès de la littérature française.

 

Par Phibes, le 15 septembre 2011

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