PETIT PRINCE (LE)
La planète de la musique

Après ses tumultueuses aventures sur la planète de l’Oiseau de Feu, le Petit Prince et son ami le renard ont échoué sur un nouvel astéroïde. Son mode de fonction étant réglé sur l’harmonie musicale, ce dernier a sombré dans une période plutôt chaotique. En effet, Euphonie, la diva qui, de son chant, berce le quotidien de ses pairs Utiens, n’a plus le cœur à l’ouvrage. Serait-ce là une interaction malfaisante du Serpent, le vieil adversaire du Petit Prince ? Ce dernier, porté par sa serviabilité, va mener l’enquête et découvrir, au fil des rencontres, que le trouble d’Euphonie a un rapport étroit avec le peuple des Pistillaires avec lequel les Utiens sont en froid.

 

Par phibes, le 14 novembre 2011

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Notre avis sur PETIT PRINCE (LE) #3 – La planète de la musique

C’est dans un rythme très soutenu que les éditions Glénat ont choisi de mettre en exergue l’adaptation du fameux Petit Prince, le chef d’œuvre littéraire de Saint-Exupéry, sous la forme d’une série de nouvelles aventures (24 au total) liées à ce petit personnage débonnaire. Deux mois donc après la première fournée (La planète des Eoliens & La planète de l’Oiseau de Feu), les étalages se voient agrémentés d’une nouvelle volée de ses équipées extra planétaires dont le présent tome.

Pour l’occasion, Guillaume Dorison, qui s’inspire du scénario original de la série animée parue sur FR3, reste maître des commandes au scénario, bénéficiant cette fois-ci du concours de Lucy Mazel au dessin. Ensemble, ils soumettent une nouvelle épreuve au jeune héro et à son compagnon à poils roux, celle de découvrir ce qui ne tourne pas rond sur la planète de la Musique.

Le concept ne change pas, le Petit Prince aborde un nouveau monde (original), prête son assistance à ce dernier et à ses habitants pour déjouer les manigances de son adversaire le Serpent, et les rétablit dans leurs bonnes dispositions. De fait, l’épisode, qui ravira encore une fois les plus petits, vaut surtout pour l’agencement original de la planète approchée (basée sur les humeurs d’une diva) et pour la belle histoire de cette dernière avec le pistillaire Ivory. Beaucoup de sentiments, de générosité dans le verbe et les actions, sont à relever, au gré d’un imaginaire enfantin et doucereux. Le Petit Prince se voit encore mis à contribution (c’est son rôle de départ) pour démontrer son abnégation face au malheur des autres et sa propension à en tirer une certaine morale (l’amour pas la guerre, la compréhension de l’autre, la fraternité… tels sont les thèmes évoqués ici).

Le graphisme de Lucy Mazel associé au travail sur les décors de Jérôme Benoït et sur la couleur de Paul Drouin, reste d’un abord que les plus jeunes apprécieront grandement. Les personnages ont leur intérêt, servis par des expressions juvéniles attachantes, déambulant dans un univers plein d’originalité et de poésie.

Une troisième aventure sensible qui s’insère parfaitement dans la saga et qui a la particularité d’être épaulée, en fin de récit, par deux grands auteurs, Convard et Griffo, dans une historiette inédite débordante de cocasserie.

 

Par Phibes, le 14 novembre 2011

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