PETIT POILU
La forêt des Ombres

Une nouvelle journée s’annonce pour Petit Poilu. Après avoir quitté la maison, le petit bonhomme est pris dans une bourrasque qui l’amène de façon impromptue à pénétrer le cœur d’un champignon géant et qui lui ouvre le passage sur la forêt des Ombres. En ces lieux naturellement généreux, Petit Poilu va pourtant connaître la peur, car dans les zones les plus obscures, l’ombre du loup se détache. Enrôlé dans la patrouille des Glands, soumis à une instruction sévère, le petit être part alors dans une chasse au monstre qui va lui faire découvrir la réalité des choses.

 

Par phibes, le 9 décembre 2010

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Notre avis sur PETIT POILU #8 – La forêt des Ombres

Reprenant les clichés inusables du grand méchant loup, aux crocs bien acérés et aux griffes crochues, Pierre Bailly et Céline Fraipont renvoient leur petit personnage fétiche, Petit Poilu, dans une huitième aventure-découverte.

Fidèle au concept initial qui occulte tout dialogue et qui privilégie une gesticulation expressive du personnage central, le récit que l’on appréhende au travers des 32 planches, ne peut que trouver un écho favorable auprès du lectorat visé. Bien qu’il y soit évoqué la peur que peut susciter la pénombre dans les bois, les péripéties de Petit Poilu jouent avec sensibilité et douceur juvénile sur les apparences trompeuses. Le vécu de ce petit bonhomme reste attendrissant, auréolé d’un humour craquant et d’une simplicité éloquente. Il va de soi que les rencontres dont il retourne (champignons magiques, patrouille des glands, l’ombre du loup) amènent leur lot d’émotions (pour les enfants) dans une variation d’intensité que Céline Fraipont, forte de ses acquis, gère avec adresse.

L’univers enchanteur de Petit Poilu passe imparablement par le coup de crayon tout en rondeur, en couleur et en simplicité de Pierre Bailly. Son évocation graphique de la forêt enchantée et des tribulations de son petit personnage découvre une certaine humanité artistique, fait preuve d’une inspiration débordante de naïveté, pleine de fougue et d’une générosité d’esprit fortement appréciable pour nos chères têtes blondes.

Un petit conte sensible et plein d’esprit qui initie les plus jeunes sur les faux semblants.

 

Par Phibes, le 9 décembre 2010

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