PETIT LIVRE OUBLIE SUR UN BANC (UN)
Tome 1

Lors de sa pause déjeuner, Camélia est venu manger son sandwich au jardin public situé à proximité de son lieu de travail. Alors qu’elle s’est assise sur un banc, elle s’aperçoit que sur ce dernier se trouve un livre. Par curiosité, elle entame sa lecture et finit par l’embarquer dans sa besace. Le soir venu, elle ne peut réprimer l’envie de poursuivre la lecture de cet ouvrage et découvre que ce dernier, totalement inconnu, recèle des annotations mystérieuses. A force de recherche, elle arrive à reconstituer une sorte de message personnel chargé d’émotions. Un tantinet ébranlée par ce verbiage romanesque, Camélia se décide alors, par curiosité, à répondre à ce message en inscrivant une phrase dans le livre et à retourner à l’endroit où elle l’a découvert pour l’y déposer sur le banc. Cette initiative pleine de mystère va l’entraîner dans une quête insoupçonnée.

Par phibes, le 2 mars 2014

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Notre avis sur PETIT LIVRE OUBLIE SUR UN BANC (UN) #1 – Tome 1

Il ne fait aucun doute que Jim a, depuis quelques temps, l’esprit romanesque et le démontre à coup d’histoires pour le moins léchées. Après dernièrement Une petite tentation, Une nuit à Rome et Où sont passés les grands jours, l’artiste revient, dans un nouveau diptyque chez Grand Angle, sur ce genre littéraire qui l’inspire et par ce biais, vient nous sensibiliser à une nouvelle destinée, celle de Camélia, et à sa curieuse aventure liée à un livre.

Ce tome d’ouverture a le privilège de se nourrir, au demeurant, d’une histoire à la base des plus communes (la découverte d’un livre sur un banc public) et de sensibiliser le lecteur sur les répercussions d’une telle découverte pour le moins anodine. Se référant à des témoignages réels et à des constats personnels, Jim a souhaité développer une intrigue certes simple mais psychologiquement entreprenante. Pour cela, il nous propose de s »intéresser tout particulièrement à son personnage, Camélia, la découvreuse du livre, jeune femme aspirant à une vie romanesque, qui, interpelée par sa découverte et par l’emprise qu’il a sur elle, est appelée à vivre des moments émotionnellement forts.

Il en ressort un début d’histoire sentimentale captivant, gérée de façon progressive. Jim joue tout particulièrement sur l’aura intrigante de l’ouvrage oublié, sur le message qu’il est censé renfermer, sur la relation ambiguë générée entre Camélia et son énigmatique correspondant, et par là, attise de manière très habile la curiosité. On se plait donc à suivre le parcours initiatique de la sémillante Camélia, transformée en limier de charme assurément un brin maladroit mais on ne peut plus volontaire, vers un horizon à court terme à surprise et à long terme complètement nébuleux.

Cet album est l’occasion de retrouver dans la partie graphique, Mig, le dessinateur des séries comme Le Messager et Sam Lawry. Ici, l’artiste est arrivé à bien gérer l’humanité de ses personnages. Tout particulièrement, Camélia est craquante, certes dans ses attitudes les plus diverses mais surtout dans le romanesque qui se dégage d’elle. Les expressions sont délicates, portée par un trait proportionnel qui donne vie à une vision authentiquement attachante. Côté décor, l’artiste évite d’en faire trop et aère parfaitement ses vignettes de façon à bien faire transparaître les actions. Tout comme par ailleurs, Delphine qui assure une colorisation juste comme il faut.

Une très bonne première partie pleine de féminité, de sentimentalité et de mystère, menée par des artistes de choc remarquablement bien dans leurs baskets. Vivement la suite !

Par Phibes, le 2 mars 2014

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