PÈS REKIN (LA)
Première partie

Ile de la Réunion, un soir dans une décharge. Un homme capture des chiens qui lui serviront d’appâts pour pécher le requin mais sans le savoir il emporte le chien d’un jeune garçon squattant les lieux faute de mieux. L’adolescent par à la poursuite du vieux voleur de chien, mais très vite il s’aperçoit que cet homme peu recommandable lui est familier. Commence alors une histoire sordide et cruelle aux accents de désespoir.

Par melville, le 2 octobre 2010

Notre avis sur PÈS REKIN (LA) #1 – Première partie

Très impressionné par L’Idole dans la bombe (dont la suite devrait bientôt voir le jour), c’est de nouveau conquis par le talent de ce trio d’auteurs que je m’attèle à l’écriture de cette chronique.

L’histoire raconte le destin de deux âmes en perdition dont les chemins vont se croiser. Le premier personnage dont on fait la connaissance est un homme, disons d’une cinquantaine d’année, alcoolique, violent, un homme aussi dangereux que son désespoir le ronge… L’autre figure de cette histoire est un adolescent qui lui aussi est en manque de repères. Fuyant un père autoritaire et violent, Nelson est désormais livré à lui-même, il tente de survivre tant bien que mal…

Stéphane Presle construit un récit extrêmement sombre et dur, mais de cette dureté qui fait mal, qui touche directement et laisse son empreinte, indélébile. L’auteur à vécu enfant à la Réunion et La Pès Rekin est inspiré de faits divers qui ont réellement eu lieu ; on y découvre un visage beaucoup moins idyllique que celui des agences de voyages, on est confronté à la dure vérité de la misère, source de bien des maux. Malgré tout, ce récit est une fiction avec la trame d’un thriller psychologique menée de main de maître. Chacun des deux personnages de Phil ou de Nelson s’expriment pour beaucoup en voix off à la première personne, il s’en dégage comme une certaine schizophrénie ajoutant encore un peu d’avantage à la gravité de l’atmosphère. Stéphane Presle nous entraine aux côtés de ses personnages dans un engrenage infernal où l’issue est pour le moins incertaine…

Au dessin on retrouve Jérôme Jouvray et son trait au crayon à la personnalité forte et plein de charme et toujours aussi bien porté par les couleurs de son épouse Anne-Claire Jouvray. Graphiquement, un vraiment très beau travail.

La Pès Rekin est donc le premier volet d’un dyptique fort et marquant. Encore un très bon Futuropolis, une bande dessinée fortement recommandée si vous chercher un récit de caractère.

Par melville, le 2 octobre 2010

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