La perfection chrétienne

Dans cet album, Pichard reprend quelques textes ou maximes "fondamentales" de la morale chrétienne prêchant la pénitence pour l’expiation des péchés, il force alors le caractères foncièrement intolérant et violent pour dépeindre des scènes de tortures infligées sur des femmes ayant commis le péché de chair, l’adultère etc. Le tout au travers de tableaux, de très courtes histoires…

Par fredgri, le 29 juin 2013

Publicité

Notre avis sur La perfection chrétienne

J’avoue que même si l’idée me plait pas mal, dans le principe, le traitement outrancier m’a, par contre, très vite refroidit.
En effet, les scènes de torture se succèdent les unes aux autres et l’on voit devant nous s’étaler des femmes ici transpercées, ici griffées, ici subir les pires sévices… Ça devient très vite assez redondant et rébarbatif. Même si, évidemment, le dessin de Pichard en lui même vaut le coup d’œil. Mais là c’en est presque écœurant !

Il est ici proposé un regard cruellement parodique sur certaines maximes religieuse ou suintait l’intolérance envers le péché, promulguant l’usage de la pénitence la plus dure. Le cadre est donc réellement poussif, pour bien appuyer sur le côté démentiel de ces textes, de ce qu’ils sous-entendent et sur cette façon de condamner sans appel tout un tas de comportements. Bien sur, on ne peut que se rendre compte combien cette vision est à la fois très dirigée et peut-être même un peu réductrice de la parole chrétienne, néanmoins, personnellement, je trouve aussi que le propos de Pichard met parfaitement en avant l’absurdité de cette morale castratrice et misogyne ! Car l’artiste met en scène des femmes, dans des situations souvent insoutenables. Lui qui nous a habitué parfois à des BD aux charmes légers, débridés, nous donne dans cet album un de ses travaux les plus particuliers, les plus extrèmes !

J’ai donc eu du mal à simplement aller jusqu’au bout, ou même juste de lire les textes (qui se répètent dans l’idée, une fois qu’on a compris le principe, le reste demeure de simples déclinaisons)… J’aurais donc du mal à vraiment conseiller cette lecture, autrement qu’aux amateurs du genre.

Pour lecteurs très avertis !

Par FredGri, le 29 juin 2013

Publicité