PEACE MAKER
Peace Maker

Le capitaine Hijitaka ne sait toujours pas comment traiter Tetsunosuke : il craint de reproduire les mêmes erreurs qu’avec Okita et préfère donc l’ignorer.
Au même moment, Tetsunosuke et son frère se rendent en ville pour faire quelques achats pour les membres du Shisengumi. Comme à son habitude, Tetsu ne tient pas en place et il ne lui faut pas longtemps pour fausser compagnie à son frère aîné. Il se retrouve, en un clin d’oeil, dans le magasin d’un vendeur de sabres, admirant un wakizashi.
Il n’est malheureusement pas le seul à s’y intéresser. Un autre adolescent semble avoir la ferme intention de l’acheter. Aussi têtu l’un que l’autre, ils finissent par se disputer au point de déclencher la colère d’un client du magasin. Il s’en faut de peu pour qu’une bagarre éclate : ils ne doivent leur salut (et surtout, pour le jeune homme vêtu de noir, son anonymat) qu’à l’intervention de Tatsunosuke.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PEACE MAKER #3 – Peace Maker

Ce volume continue à nous plonger dans le japon féodal et son instabilité politique à travers les pérégrinations de son jeune héros.

Ce troisième tome semble plus en introspection que les précédents. Après avoir poser le décor social et les parcours de vie de ses personnages, l’auteur s’attarde plus sur les questionnements, les tiraillements intérieurs des différents protagonistes (Tetsu qui ne comprend pas son maître, Tatsu qui se débat dans son rôle de grand frère …). L’ensemble renvoie un certaine noirceur, une sorte de tristesse : les parcours sont chaotiques, douloureux, presque sacrificiels. On découvre Saya apprentie dans une maison de geishas, Ayu qui vend son corps pour des renseignements, Tetsu traumatisé par le décès de ses parents au point de se cloîtrer dans un placard…

L’auteur alterne cependant ces éléments avec des scènes plus légères et comiques, ce qui allège le ton général.

Comme on pouvait s’y attendre à la fin du volume précédent, le jeune homme vêtu de noir est le parfait pendant de Tetsu : un alter ego au service de celui que le shisengumi poursuit mais pour lequel le jeune héros va se prendre d’amitié. Cette amitié sera d’autant plus mise à l’épreuve que le maître de Suzu est probablement celui qui a tué les parents de Tetsu.
Cela donne une impression de déjà vu ou de prévisible mais cela reste cohérent dans le déroulement du récit.

Côté graphisme, la qualité de l’impression ou du papier donne une apparence plus sombre que ce que semble être le dessin. On note aussi des problèmes dans le découpage des cases : elles sont parfois coupées à la serpe et il y a des chevauchements d’une page à l’autre.
Les cases sont en outre assez denses, ce qui ne facilite pas toujours la lecture. L’auteur alterne cependant l’utilisation de trames et le hâchurage pour donner du volume et de la profondeur à son trait. Il alterne aussi des personnages élancés, fins avec des traits plus simplifiés voire caricaturaux pour suivre le rythme du récit.

En dépit de petits défauts qui relèvent plus de la qualité d’impression que du style de l’auteur, le tout reste élégant, assez esthétique sur un fonds narratif sombre.

Par KOMORI, le 1 mai 2007

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