Pauline (et les loups-garous)

Dessinateur :


Scénariste :


Coloriste :


Éditions :

Futuropolis

Genre :

Chronique sociale

Drame

Fantastique

Intimiste

Sortie :
ISBN : 9782754801386

Résumé de l'album Pauline (et les loups-garous)

Pauline et Angus sont sur l'autauroute. Ils filent à toute allure dans la voiture qu'ils ont volée à la mère d'Angus. Ils ont choisi leur destination, ce sera la Canada. Mais d'abord il s vont passer quelques temps en Vendée, histoire de se planquer après ce qu'ils viennent de faire.

Par Arneau, le NC

Notre avis sur l'album Pauline (et les loups-garous)

Avec cet album, les auteurs nous livrent une histoire à tiroirs, bardée de références et de métaphores, qui ne dévoilera tous ses secrets qu’après plusieurs lectures. L’histoire commence pourtant comme un road-movie classique, avec deux ados en fuite dans une voiture. Mais ils vont rapidement échouer, en plein hiver, dans une ville de Vendée désertée par les touristes.

En situant cette histoire dans ce bled perdu, les auteurs parviennent à créer une ambiance délétère et oppressante. Elle fait écho au mal être qui habite Pauline et son compagnon, emprisonnés dans une vie qu’ils n’ont pas choisie. Le spleen de ces deux personnages est le thème principal de cet album et malgré un sujet largement rebattu, les auteurs parviennent à sortir des sentiers battus. Dans cette ambiance 80’s assumée, on suit avec passion et anxiété les quelques personnages gravitant autour de Pauline. Le sexe tient une place centrale dans le récit, avec une vision différente pour chaque personnage, car il cristallise les difficultés pour ces ados à entrer dans l’âge adulte. L’irruption du surnaturel vient accroitre la fascination du lecteur et fait inévitablement penser au « Black Hole » de Burns. Mais la comparaison s’arrête là, car les deux auteurs ont livré un album unique, sorte de petit chaperon rouge Trash, sur fond de Rock’n Roll et de nuit noire.

A ce titre, le travail de Stéphane Oiry est remarquable de justesse dans le choix des couleurs et des cadrages. Il utilise un trait à mi-chemin entre la ligne claire franco-belge et l’école Indie américaine, qui change de son précédent « Passe-murailles ». Avec son compère, ils réussissent à traiter leur histoire avec beaucoup de pudeur malgré des passages très crus. Ils nous livrent un final désespéré et éprouvant que l’on sentait pourtant inéluctable et qui marquera la rétine du lecteur pour longtemps

Appolo confirme qu’il fait partie des scénaristes actuels qui comptent en livrant un album envoûtant et qui laisse le champ libre au lecteur pour vagabonder et se faire ses propres interprétations.

Par , le

Je ne peux que rejoindre l'avis précédemment émis sur cet album. En effet, cette histoire d'ados en marge et complètement décalés prend le lecteur au tripe, c'est à la fois envoutant et doucement mélancolique, comme la lente chute de deux jeunes qui fuient une histoire familiale qui les dérange, qui veulent devenir adulte avant l'heure, qui se cherchent, ne savent pas trop comment interpréter leur désir et leur sexualité.
C'est un album remarquable, sans vraiment de début ni de fin, mais avec un excellent travail sur l'ambiance et sur le rapport des personnages les uns avec les autres. De plus, le côté "fantastique" n'est pas envahissant, donnant presque l'impression de faire partie du décor plutôt que du véritable propos de l'album.
Le graphisme, quand à lui, est en parfaite osmose avec le scénario, c'est à la fois très fin, sensible et on y trouve une matière remarquable dans les noirs, dans la graisse du trait, dans cette sensation d'intuitivité.
Un One-shot extrêmement conseillé.

Par , le

Nos interviews liées

Appollo et Stéphane Oiry pour UNE VIE SANS BARJOT

Sceneario.com : Pouvez-vous nous expliquer le concept de la trilogie dont font partie Une Vie sans Barjot et Pauline et les loups-garous ?
Appollo : Au départ, c'est-à-dire quand on a commencé Pauline, ce n’était pas une trilogie dans mon esprit. Puis au fil de l’album, en discutant avec Stéphane, nous nous sommes dit qu’il y avait quelque chose à faire de plus ample autour de l’adolescence. Pauline était une histoire sombre, un peu désenchantée, voire désespérée, et rapidement je me suis dit qu’un deuxième album pourrait aborder les thèmes de l’adolescence sur un ton plus léger, plus drôle, parce qu’il me semblait que l’adolescence c’était ça aussi. Une Vie sans Barjot finit bien parce que Pauline finissait mal, d’une certaine manière. Le troisième tome, dont je n’ai pas encore le titre mais dont le nom de code est La Lauréate – en hommage à The Graduate, l’excellent film de Mike Nichols avec Dustin Hoffman – s’attachera à une période un tout petit plus en aval, puisqu’il s’agira de raconter le retour d’une jeune fille d’une vingtaine d’années chez son père au moment des vacances universitaires [...]

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