PAUL
Paul à Québec

Chaque été, c’est la grande fête de famille chez les parents de Lise qui vivent à deux pas de Québec. Pour Roland Beaulieu et son épouse, c’est une véritable cure de jouvence. Toute leur “troupe” est là : leurs enfants, leurs cinq petits enfants. Et c’est parti pour un véritable camp de vacances, fait de joie et de bonheur ! Mais, quelques temps après leur retour à Montréal, Paul et Lise apprennent que Roland a un cancer de la prostate et qu’il n’a rien voulu leur dire lors de la fête d’été.

Par legoffe, le 31 août 2011

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Notre avis sur PAUL #6 – Paul à Québec

En une dizaine d’années et six albums dédiés à Paul, Michel Rabagliati est devenu le fer de lance de la bande dessinée québécoise. Et ce n’est pas le prix du public à Angoulême, obtenu l’année dernière pour cet album, qui contredira mes propos.

L’auteur a su séduire ses lecteurs grâce à des récits certainement teintés d’autobiographie, faits de simplicité et d’une grande sensibilité. Il nous parle des bonheurs ou des écueils de la vie de tous les jours avec humour et émotion, le tout baigné de vocabulaire et d’expressions typiquement québécois qui ajoutent un autre intérêt pour le lecteur français, celui de plonger dans une culture proche de la notre, tout en distillant un petit air de lointain. Un vrai régal !

Chaque livre a aussi le mérite de se lire indépendamment des autres. Vous n’avez pas lu les précédents ? Aucune importance, vous plongerez avec plaisir dans cet épisode, d’autant que tous les attraits de la série se retrouvent ici.

Nous découvrons ainsi Paul dans sa vie de père et ses instants partagés avec sa belle-famille. D’excellents moments, soit-dit en passant, ce qui donnera de l’espoir à tous les pessimistes des relations avec beau-papa ou belle-maman !

Et si Rabagliati réveillera indéniablement la nostalgie de ces précieux instants de jeux ou de vacances dans la première partie du récit, il va ensuite aborder un sujet délicat, celui de la maladie. Ainsi, Roland a un cancer. Et c’est toute une famille qui se retrouve bouleversée. Mais l’auteur évite tout voyeurisme et tout excès de larmoiement. L’entrée dans l’intimité de la famille est délicate et, même là, l’humour parvient à redonner à la vie toute sa place.

C’est une très belle histoire, faite d’amour et d’optimisme, parfaitement contée et mise en image sous le trait noir et blanc que Rabagliati maîtrise si bien.

Par Legoffe, le 31 août 2011

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