PAUL ET PAULINE
Première partie

Juin 1944.
Dans un petit village isolé de Corrèze, la jeune et jolie Pauline attend toujours des nouvelles de ses parents, partis au STO pour la construction du Mur de l’Atlantique.

L’ambiance est étrange car les habitants ont presque tous déserté le bourg, à l’exception d’Eugène. Mais, un jour, des Allemands arrivent. Pauline a le temps de se cacher, mais Eugène est tué.

L’adolescente décide donc de quitter le village pour partir à la recherche de ses parents. Le hasard l’amène dans une ferme isolée où elle découvre un vieil homme blessé et inconscient. Elle le soigne et lui propose de partir avec elle sur la côté atlantique.

Par legoffe, le 1 novembre 2021

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Notre avis sur PAUL ET PAULINE #1 – Première partie

Si je suis, de manière générale, intéressé par les récits se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale, ce sont – en premier lieu – les graphismes qui m’ont attiré vers cet album.
La couverture, tout d’abord, est superbe. Elle met parfaitement en valeur le talent de H. Tonton (de son vrai nom Yannick Hatton), dont les dessins à l’aquarelle sont de toute beauté. Chaque page est un régal pour les yeux.

Et c’est peut-être cela qui différencie cette bande dessinée de bien d’autres histoires de guerre. Les images de l’auteur tempèrent le propos, allègent le climat pesant qui règne sur l’Hexagone en ce mois de juin 44. Les dessins portent en eux la douceur et la jeunesse de Pauline, un brin naïve, mais courageuse et déterminée.

L’aventure prend rapidement des airs de road-movie sur les petites routes de campagne de la France occupée. L’adolescente prend le chemin de l’Atlantique en compagnie d’un vieil homme en fauteuil roulant. Paul est aussi fermé que Pauline est généreuse.
L’auteur nous intrigue en laissant planer le mystère sur l’identité du vieillard et sur les causes de sa blessure. De quoi avoir envie de poursuivre la lecture car on veut trouver des réponses à cette question, tout comme on espère que Pauline parviendra à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée.

Si les apparences donnent au périple un air de promenade bucolique, nous sentons que le danger peut survenir par delà le moindre virage ou derrière le moindre mur. Les mauvaises rencontres sont nombreuses en cette époque troublée : Allemands, miliciens, résistants… La tension se ressent donc vraiment au fil des pages et permet de maintenir l’attention en dépit d’une histoire qui pèche un peu par son rythme. L’intrigue, en effet, reste mince. Mais il est fort possible qu’elle prenne de l’envergure dans le second épisode car il y a du potentiel.

Je reste cependant dubitatif sur LA révélation qui est faite en fin d’album. La situation m’apparait peu crédible. Or, c’est sur elle que repose beaucoup le récit et les liens qui se sont construits entre Paul et Pauline. Difficile, néanmoins, de se faire un avis tranché avant d’avoir lu la suite. Laissons le bénéfice du doute à l’auteur et profitons déjà, pour l’heure, de ses magnifiques planches qui valent, à elles seules, le détour.

Par Legoffe, le 1 novembre 2021

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