La Patrouille des Invisibles

Il s’appelle Hubert Lessac, il a 22 ans et il a tout pour être heureux. Issu d’une famille bourgeoise, il mène une vie de bâton de chaise entre alcool et femmes légères jusqu’au jour où il rencontre Louise.
C’est elle qui va le sortir de ces fêtes orgiaques où il se perd, elle et l’aviation, son rêve d’enfant auquel la jeune femme donne une réalité.
En 1913, Hubert devient pilote. Lorsque la guerre est déclarée en aout 1914, c’est tout naturellement qu’il s’engage, à l’instar de milliers de jeunes gens qui partent la fleur au fusil.

Par olivier, le 11 janvier 2015

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Notre avis sur La Patrouille des Invisibles

3 ans plus tard, devenu un as de l’aviation avec à son actif 19 victoires, Hubert veut mourir.
Il est abattu au-dessus de la ligne de front, entre les tranchées allemandes et françaises, mais il survit miraculeusement au crash de son appareil, gravement blessé, il est récupéré par une patrouille.
Il va découvrir un autre visage de la guerre qui, loin de s’achever rapidement s’est enlisée dans la boue et le sang. C’est une guerre sale où seule la camaraderie, la cohésion du groupe peut aider à tenir le coup.

Cette patrouille qui a ramassé Hubert est un amalgame étrange comme seule peut en faire naitre des moments d’extrême tension, lorsque l’homme est retiré de son milieu social naturel et plongé dans un enfer où la mort violente est omni présente.
C’est la Patrouille des invisibles qui va le prendre en charge, le soigner, lui redonner goût à la vie tout en essayant de le ramener vers les lignes françaises et l’hôpital.

Au sein de cette unité, parmi ces héros ordinaires se trouve un homme exceptionnel, une force de la nature, ses camarades le nomment Titan. Taciturne, il est parvenu à un degré de mimétisme avec son environnement qui en fait un fantôme mortel pour les allemands. Mais sous la carapace de boue se dissimule un lourd secret.

2014 a vu se multiplier les ouvrages sur la grande guerre, année de commémoration oblige. Parmi tous ces ouvrages, l‘album d’Olivier Supiot est certainement celui qui prend le plus aux tripes avec un récit bouleversant et un humanisme à fleur de peau.
L’écriture, toujours sur le fil du rasoir, tout comme la survie de cette patrouille, est d’une justesse, d’une précision qui nous amène à la limite de la folie humaine.
Soutenu par un dessin dont la poésie exprime toute la tension, tous les tourments de l’âme, La Patrouille des Invisibles est une histoire sans concession qui va bien au-delà du simple récit de guerre.

Par Olivier, le 11 janvier 2015

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