PARQUES (LES)
Visite guidée

L’agent français Rémi est chargé de retrouver un ancien Nazi, membre durant la guerre du E.R.R, un organisme chargé de confisquer les biens juifs et notamment les œuvres d’arts. Le français doit ainsi remettre la main sur une collection de grande valeur. Mais il n’est pas seul sur les traces du Nazi caché au Costa Negra. La CIA, le MI6, les milices, les truands et les Russes sont aussi sur les rangs. Cela fait du monde, beaucoup de monde.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PARQUES (LES) #1 – Visite guidée

Hugues Micol nous sert un vrai livre d’espionnage mais à la sauce piquante. En lisant les premières pages, on s’attend vraiment au roman à suspense, sombre et angoissant, avec le KGB caché derrière chaque porte et les Américains en embuscade.

Et puis non, finalement c’est un récit un brin déjanté mené par un agent français que Micol nous invite à suivre. Bon, les autres espions ne sont pas loin, il va sans dire ! Mais la façon de présenter le réseau tricolore est assez comique. Notre agent, sans être aussi mauvais qu’OSS 117, n’a pas les moyens de ses ambitions. Ses services ne lui offrent pas grand-chose, lui rappelant que « c’est le système D qui fait la grandeur de notre pays ». C’est sans doute la réplique qui m’a fait le plus rire. Cela a beau se dérouler du temps de la guerre froide, la moquerie s’encaisse bel et bien au présent.

Il y a beaucoup de second (voire de troisième) degré dans cette histoire qui nous plonge dans une Amérique du Sud qui offrait un refuge de choix aux Nazis et se voulait aussi un vrai nid d’espions. Le contexte historique est intéressant, même s’il est traité de manière très décalée (les plantes carnivores en sont l’illustration la plus frappante). On trouve l’ambiance de ces époques où, officiellement, bons et méchants étant bien distingués. Sauf qu’officieusement, les choses étaient bien plus nuancées que cela.

L’univers graphique de Micol est très réussi. A ses dessins plein de caractère, il a flanqué une palette de couleurs un peu rétro qui colle parfaitement à la remontée dans le temps et à la chaleur latino du livre.

Reste l’intrigue qui, sous couvert de complexité, peine parfois à trouver un rythme vraiment efficace. L’action omniprésente permet en revanche d’avancer dans la lecture sans s’ennuyer mais sans non plus éprouver un enthousiasme exacerbé. Ma conclusion est qu’il faudra attendre le tome 2 pour se faire vraiment une idée de la qualité globale de la série « Les Parques ».

Par Legoffe, le 23 mars 2007

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