PARKER
Intégrale

(Rassemble les quatre volumes de Parker: "Le chasseur" (2010), "L’organisation" (2011), "Le casse" (2013) et "Fun Island" (2014))
Parker est un dur à cuir, froid, violent, sans état d’âme… Il vient de s’enfuir de prison, il n’a qu’une idée en tête, récupérer l’argent que ses ex-associés lui ont volé. Mais d’abord, il faut qu’il retrouve Lynn, celle qui l’a trahi, celle qu’il aimait. Elle ne sera que le début de ces aventures rêches et sans compromis, teintées de braquages, d’attaques à mains armées, de règlements de compte… Du polar sombre, une série noire savoureuse…

Par fredgri, le 16 août 2020

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Notre avis sur PARKER #Int. – Intégrale

Alors qu’on se souvient encore de Darwyn Cooke, ce génie américain qui est disparu il y a 4 ans de ça, Dargaud nous propose cet incroyable pavé qui rassemble toutes les histoires que l’artiste adapta de quelques romans de Richard Stark, un des noms de plume de Donald Westlake. On retrouve ainsi "The Hunter", paru en 1962, "The Outfit", en 1963, "The Score", en 63, "Slayground", en 1971 et les 11 pages de "7eventh", paru en 66, originellement parues dans le "Richard Stark’s Parker: The Martini Edition" !

Cooke s’attaque ainsi à l’un des monuments du polar hardboiled, bien sombre, à l’américaine. Westlake a écrit un nombre très impressionnant de romans et le cycle "Parker" en compte pas moins de 24 !!! La volonté de l’artiste n’est pas de suivre chronologiquement chaque histoire, mais d’adapter celles qui l’intéressent le plus, ou tout du moins qui lui donnent la latitude graphique qu’il veut développer ! Car pour cette "série" Cooke choisit d’épurer son trait, jouant habilement sur les cadrages, les jeux d’ombres, expérimentant même des formes narratives assez audacieuses, même si le fond des histoires mis en scène reste assez classique !
Stark/Westlake est certes un grand maître du genre, il n’en est pas pour autant le plus original, ses intrigues en sont la preuve. Malgré tout, sa grande force va justement résider dans son art des atmosphères, de la caractérisation et ce sont les points que va mettre en avant Cooke, précisément !

L’artiste sait parfaitement comment entraîner son lecteur, au gré des rebondissements de son récit. On se laisse prendre au jeu, on tourne les pages sans s’en rendre compte, on dévore littéralement chaque case, tant du point de vue du rythme narratif que de la beauté des planches ! Et cet épais volume est une excellente occasion de redécouvrir l’art de Cooke au service d’histoires solides et très efficaces, ou l’on ne chipote pas pendant des plombes, ça fonctionne parfaitement !

Disparu trop tôt, Darwyn Cooke envisageait d’autres volumes de Parker. Il faudra malheureusement se contenter de ces 600 pages, parmi les œuvres majeur de cet auteur indispensable !

Si vous n’avez pas eu l’occasion de lire les quatre volumes de la série, je vous encourage vivement à vous jeter sur cette Intégrale qui en vaut vraiment la peine !

Par FredGri, le 16 août 2020

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