PARKER
Fun Island

Parker et ses deux partenaires viennent de braquer un fourgon, cependant la fuite tourne mal. Leur voiture est renversée, ses collègues sont blessés et Parker réussit à s’échapper et à se réfugier dans un ancien parc d’attraction. Cependant il se rend aussi compte qu’à l’extérieur des inconnus se rassemblent discrètement, prêts à venir le débusquer… Il se prépare…

Par fredgri, le 28 août 2014

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Notre avis sur PARKER #4 – Fun Island

Ce nouveau Parker apparait nettement moins épais que ses prédécesseurs, et en effet l’histoire mise en scène n’a pas non plus la même complexité, alors qu’on retrouve parfaitement les mêmes éléments, les mêmes codes. En contre partie, l’écriture y est plus condensée d’une part et plus vive aussi. Tout comme le graphisme.

Darwyn Cooke adapte dans ce nouvel album deux textes de Richard Stark, alias Donald Westlake, "Slayground" et "The 7th", le second figurant, jusque là, seulement dans la version "Martini" (recueil des deux premiers volumes en vo). Ces deux histoires ont la grande qualité de ne pas s’étioler au fil des pages, concentrant tout les éléments propres à la série, le ton et les atmosphères sans les à côtés !
J’aurais pour ma part aimé que certaines parties soient davantage développées (surtout pour "Le 7ième" qui, en 11 pages, se lit quelque peu rapidement !) Toutefois c’est là aussi qu’on peut se rendre compte de la maitrise de Cooke qui réussit à canaliser toute l’énergie d’une simple histoire dans un format assez court, au final, tout en gardant cette tension palpable à chaque page, avec le même plaisir graphique aussi !

Mais, malgré une couverture trop resserrée, qui n’utilise qu’une petite part de la version originale (dommage !), une nouvelle fois Cooke explose graphiquement, surtout dans la seconde histoire d’ailleurs ! C’est magnifique, avec des cadrages très habiles qui jouent adroitement sur les ombres, les lumière et sur les textures.
Pour "Fun Island" il utilise une gamme de gris qui insiste sur le côté étouffant de ce parc en pleine nuit. "7ième", lui, nous donne l’occasion d’admirer des ombres oranges absolument sublimes !
Parce que Parker c’est avant tout beau, bien avant d’être passionnant ! Certes les histoires mises en scène nous renvoient vers le polar noir de noir, vers ces ambiances de gangsters, de coups montés astucieux, mais c’est aussi et principalement l’hommage graphique à un genre par un des grands de la bande dessinée américaine actuelle !
Et on se rend parfaitement compte qu’il s’amuse avec tout ce qu’il met en scène, qu’il s’agisse de ses cadrages, des fausses pubs, du design des lieux, des voitures, tout est connoté 60’s, tout est inscrit dans un cadre très précis, fascinant !

Alors oui, ce nouvel opus n’a pas la même "force" que les précédents volumes, néanmoins il reste une formidable lecture que je vous recommande vivement !

Par FredGri, le 28 août 2014

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