PARADIS PERDU PSAUME 2
Fins

Le monde réel a profondément changé depuis que dans le ciel de treize lieux sont apparus des plateformes volantes reliées entre elles tel un réseau complexe incroyable qui monte à l’infini. Aussi l’humanité entière se voit plongée dans une perplexité voire une appréhension qui ne présage rien de bien bon. Qu’est-ce qui a pu déclencher ce phénomène de grande ampleur ? Pour cela, il faut se tourner vers Will, Eva et leurs compagnons qui ont vécu une histoire pour le moins fantastique au contact douloureux de Jacob, l’ange déchu, des célestes et des forces infernales. Aussi, après avoir fait corps et forcé le passage tenu par l’ange narrateur, ils ont poursuivi leur ascension. Auraient-ils ouvert un passage qui mène tout droit au paradis ou sont-ce les prémices d’un cataclysme planétaire répétitif dont le genre humain va faire les frais et dont seuls quelques élus pourraient en réchapper ?

Par phibes, le 7 février 2013

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Notre avis sur PARADIS PERDU PSAUME 2 #4 – Fins

Comme l’indique sans ambiguïté le sous-titre, ce quatrième opus vient signer la clôture du psaume 2 de la grande saga initié par le duo Ange et Alberto Varanda et repris pour l’occasion par Brice Cossu au dessin. Avec cet opus, l’on se replonge dans les ambiances d’union surprenante des trois forces de l’univers promises sous la conduite de Jacob et de Will à une ultime étape de leur histoire.

Ange revient dans cet univers qu’il maîtrise tout particulièrement, dans ce mélange fantastique où se croisent à foison monstres infernaux, personnages célestes et anges déchus, sous le regard d’humains passablement malmenés. Mais cette fois-ci, c’est sous la bannière unique de la cohésion que tout ce monde hétéroclite réapparaît, afin de vivre l’ultime acte de leurs péripéties dans une apothéose fracassante.

Les accents bibliques sont de rigueur, subtilement aromatisés à la sauce d’Ange. Les dernières marches à gravir apportent avec elle un climat de fin de monde effroyable que les scénaristes nous servent à grand fracas dans une montée en puissance singulièrement cruelle. C’est par le jeu subtil des personnages que tout s’imbrique. Will démontre son utilité, Jacob est transformé en une sorte d’observateur impuissant et la ténébreuse démone devient celle qui apporte l’explication. D’autres protagonistes auront droit au chapitre, en particulier la présentatrice du JT, Bridget, qui se verra octroyer une mission bien définie.

On avait senti dans le précédent tome une évolution graphique, favorable il va de soi. Cet épisode, de par ses ambiances apocalyptiques et son découpage dynamique, révèle encore plus le remarquable talent de Brice Cossu. Ce dernier nous embarque carrément dans son univers éclaté, jonglant avec la réalité et le fantastique, dans des effets d’une efficacité redoutable, purement destructeurs. Le réalisme de son trait que l’on admirera dans l’exécution grandiose des décors et le fignolage averti des personnages (les expressions sont vraiment bien ressenties) est confondant, assurément relevé par un encrage autrement plus léché que dans les précédents épisodes et une colorisation de Stéphane Paitreau superbement travaillée.

Un épisode apocalyptique et terrorisant qui réunit anges, démons et humains dans une finalité en apothéose purement délectable.

Par Phibes, le 7 février 2013

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