PAR LES CHEMINS NOIRS
Les prologues

Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, 1919, Fiume.
Gabrielle d’Annunzio, poète et soldat, à la tête d’une troupe de miltaires italiens ralliés à sa cause, entre dans Fiume le 12 septembre. La ville, qui se nommait Rijeka, et dont une grande partie de la population d’origine italienne demandait son rattachement à l’Italie, était occupée par les Alliés. D’Annunzio voulait offrir cette ville à Rome. Mais les gouvernements alliés ne sont pas d’accord, et demandent aux Italiens d’encercler Fiume et de sommer D’Annunzio à se rendre. Ce dernier proclame Fiume comme république indépendante.

1920 : Natale, "Mike" et Lauriano veulent récupérer le butin que le clan des Milanais leur a pris.  Après une bonne bagarre, ils récupérent leur bien, ainsi que celui des Milanais. Quant à Lauriano, soldat, voleur, il va faire une rencontre qui va bouleverser sa vie : elle se nomme Mina.

Par berthold, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PAR LES CHEMINS NOIRS #1 – Les prologues

David B. est un auteur original, unique. Il se crée une oeuvre qui sort des sentiers battus. Chacun de ses livres est une véritable surprise, un grand moment de bande dessinée.

Par les chemins noirs se situe donc au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Il part d’un détail de l’Histoire pour placer son récit. David B. avait déjà traité de la Première Guerre Mondiale dans La lecture des Ruines, mais avec un côté plus fantastique. Ici, non : c’est un récit d’aventure, d’amour, traité avec humour et passion. 

Ces prologues sont vraiment une très bonne surprise. Je ne m’y suis pas ennuyé une seconde et j’ai été vraiment surpris par l’histoire, la narration et le dessin. Je trouve que l’auteur change son style à chaque oeuvre. Il y a d’excellentes constructions de planches (voir page 22, 23 ou 24). Je ne sais si c’est le héros (Lauriano), ou le contexte, mais parfois, cela me fait penser à du Hugo Pratt (celui de Fables de Venise). 
J’aime bien aussi ses idées de construction narrative : l’histoire débute par des soldats qui se battent à mains nues ("Des bagarres comme ça, y en a tous les jours. On s’emmerde tellement ici ! " nous dit "Mike") et se termine par d’autres scènes de bagarre, pendant que Mina et Lauriano font l’amour. Il y aussi cette enquête policière qui se greffe au récit : le commissaire de police, surnommé Maciste, est venu exprès de Milan pour un trafic d’objets volés. 

David B a réussi à nous mettre en bouche une oeuvre à suivre, avec ce premier tome.
Par les chemins noirs est vraiment une très bonne surprise. Je vous en conseille fortement la lecture.

Par BERTHOLD, le 7 avril 2007

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