PAIN D'ALOUETTE
Deuxième époque

En ce mois d’août 1924, du haut de ses quatorze ans et subjugué par les prestations des forçats du Paris-Roubaix, Elie Ternois assume en catimini et avec l’appui bénéfique de son oncle Quentin, sa passion du vélo et se doit de compenser avec son travail de galibot à la mine de Carvin et les interdits de son père. Malheureusement, en ce soir funeste, il apprend la mort de son père Firmin à la suite d’un accident de galerie. Aussi, gonflé par la terrible nouvelle, il se fait la promesse de devenir coureur cycliste à sa majorité.

Par ailleurs, à Flayssac, Reine, la fille d’Amédée Fario, goûte aux attentions toutes particulières de sa famille d’adoption, Clémence et Camille Peyroulet. Grâce aux efforts de ces derniers qui lui dévoile un pan de son passé, elle parvient au fil du temps à se forger une personnalité. Celle-ci qui trouve un écho dans les courses cyclistes, lui permet, après le bac, de s’orienter vers des études de journalisme. Pour ce faire, elle se doit de partir pour Lille. En cette grande ville qui se trouve à proximité de Roubaix, elle va croiser le chemin des coureurs sur pavés et plus particulièrement celui d’Elie.

 

Par phibes, le 13 mars 2011

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2 avis sur PAIN D’ALOUETTE #2 – Deuxième époque

La grande saga précédemment lancée avec L’aigle sans orteil suivi de la première époque de Pain d’alouette et orchestrée par un Christian Lax en très grande forme, se poursuit avec ce deuxième volume. Les superbes ambiances d’entre les deux guerres battues par la dureté du travail à la mine et la sueur des efforts produits par les coureurs du pavé du Paris-Roubaix reviennent pour mieux nous enchanter de leurs embruns.

En effet, poursuivant son évocation sociale baignée de douleur et de courage, Christian Lax remet dans la course ses deux personnages, Elie et Reine, qui ont su, dans un premier opus, nous faire chavirer. Cette fois-ci, l’auteur est décidé à les faire vieillir et leur permettre également de s’émanciper. Drames et passions parcourent une fois de plus le récit dans un contexte émotionnellement fort. Le lecteur assiste à l’éclosion de deux destinées pleines d’humilité, accrochées à un engagement indéfectible de gérer leur avenir et liées à la passion du vélo.

La générosité de la narration et des dialogues est des plus confondantes, entrecoupés de quelques flash-back évocateurs, dramatiques dans leurs entournures quand il s’agit d’accidents à la mine, attachants quand ils relèvent d’un appel aux souvenirs familiaux. L’étude psychologique des nombreux personnages que l’on croise à plusieurs reprises a beaucoup de charme et draine des envolées scénaristiques, parfois tendues et émotionnellement puissantes, qui assurent certes une maîtrise totale de l’aventure mais surtout un engouement intarissable du spectateur.

Graphiquement, la palette graphique de l’artiste multitâche reste des plus envoûtantes. De par son côté réaliste, elle se veut être un véritable hommage à des individus charismatiquement modestes mais très volontaires dans la manière de manœuvrer leurs destinées. La beauté du geste rejoint la force d’expression, et ce, dans une ambiance doucereuse entretenue par la colorisation directe.

Un deuxième opus admirable qui confirme réellement les qualités d’un auteur habité par des sentiments les plus nobles et épris de la petite reine.

 

Par Phibes, le 13 mars 2011

Pain d’alouette est un récit rare et précieux qui fait partie de ceux qui on une place tout singulière dans mon modeste panthéon de la bande dessinée. Christian Lax nous offre une histoire qui empoigne le lecteur avec force, l’émotion est palpable, comme incarnée par les mots et le dessin. Sincère, juste, le propos de Pain d’alouette ne peut laisser indifférent. Un vrai coup de cœur !

A lire, vraiment…

Par melville, le 10 avril 2011

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