La Page Blanche

C’est assise sur un banc, en plein Paris que… une jeune fille se demande ce qu’elle fait là, mais aussi qui elle est.
Elle a tout oublié. Elle ne se souvient de rien. Où habite t-elle? Comment s’appelle-t-elle? Qui sont ses amis?…
Rien, elle ne se souvient de rien et va donc tenter de redécouvrir qui elle est.
Les premières minutes de panique passées, elle découvre dans son sac son identité, son adresse, ses clefs d’appart… mais devant la porte, c’est le numéro du digicode qu’il lui manque…

Par aub, le 4 février 2012

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Notre avis sur La Page Blanche

Voilà une histoire qui commence comme un bon thriller. Dès les toutes premières pages l’on comprend immédiatement le problème de cette jeune fille seule sur un banc. Elle est amnésique et se retrouve donc confrontée à une multitude de questions.
C’est une amnésie qui n’existe pas médicalement parlant, car Eloïse sait parler, lire, elle a des goûts bien précis et des références. Elle a juste oublié tous ses souvenirs. Et c’est donc de page en page, chapitre après chapitre que Boulet nous dévoile petit à petit, doucement, avec délectation qui est Eloïse. Le lecteur est lui-même scénariste de l’histoire, car il se retrouve en pleine lecture en train d’imaginer des souvenirs à l’héroïne. De quoi nous laisser très imaginatif et de quoi nous donner envie d’avancer dans l’histoire très rapidement.
Avec un peu plus de 200 pages, La Page Blanche n’en possède pas une seule, et se lit d’une traite. Cette bande dessinée fait partie de celle que l’on n’arrive pas à lâcher. La lecture est facile, entrainante, dépaysante, relaxante, rafraichissante, existante. Avide d’en savoir plus sur Eloïse, Boulet nous dévoile petit à petit ses pages de vie et avec finesse nous amène à la connaitre un peu plus en même temps qu’elle se découvre aussi.
Et là, nous découvrons qu’il ne s’agit nullement d’un trhiller, mais d’un subtile scénario nous faisant nous poser de bien bonnes questions sur nous-mêmes et sur ce que nous sommes. Comment nos goûts, nos passions, nos envies, notre vie ont été construits. De simples objets peuvent-ils modeler ce que l’on est et ce que l’on va devenir ? Notre société de consommation, largement tailladée dans les propos de Boulet et les dessins de Pénélope Bagieu, est-elle la ligne directrice de notre vie? Le bonheur est-il réellement ce que l’on croit, ou ce que l’on veut nous faire croire?

La page blanche : album de questionnement, album à partager, album à acheter, juste histoire de faire mentir les auteurs sur notre société qui achète Levy parce que la copine l’a lu et que donc c’est bien… et si La Page Blanche était acheté parce que Sceneario.com a dit que c’était bien?

Par AUB, le 4 février 2012

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