PACI
Bacalan

À peine sorti de prison, Pacifique, alias Paci, est contacté par son ancien boss, Ashram, pour reprendre son job de livreur de drogue en voiture. Mais il veut se ranger, ce qui n’est pas du goût de tous. Les vieux réflexes reviennent, seule issue pour Paci : comprendre son passé pour mieux l’affronter.

Par melville, le 29 mars 2014

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Notre avis sur PACI #1 – Bacalan

On se souvient avec enthousiasme de Belleville story du tandem Arnaud Malherbe et Vincent Perriot (Dargaud, 2010-2013), polar enlevé aux accents de chronique sociale, il avait séduit la rédaction de Sceneario.com. Scénarisée et dessinée par Perriot seul, la série Paci (prévue en trois tomes) s’inscrit dans la lignée de sa grande sœur. Graphiquement Perriot poursuit son exploration du mouvement directement inspiré du manga et comme contenu dans le cadre plus strict d’un découpage franco-belge : l’énergie qui éclate ainsi à l’intérieure du cadre donne un souffle à la mise en scène. Mettant l’accent sur un travail d’épure des noirs du dessin, Perriot laisse le champ libre à Isabelle Merlet dont la mise en couleur est toujours très sûre. Une manière de s’écarter des codes du polar et d’ouvrir le récit vers une dimension plus solaire. Etrange mélange des genres que celui choisit par Vincent Perriot. Le héros, Pacifique (Paci pour les intimes) empreinte aux figures du cinéma de Melville : bandit grave, taiseux et au sens de l’honneur aigu, il est rattrapé par la fatalité. La tonalité lente et cette façon de repousser l’action est également assez melvillienne dans son approche. Et puis en marge du polar se greffe l’histoire d’une rencontre entre Paci et une jeune infirmière ; ou bien c’est l’inverse, c’est le polar qui est dans la marge, difficile de trancher… La suite nous le dira peut-être.

Convaincante entrée en matière, on attend d’ores et déjà la suite.

Par melville, le 29 mars 2014

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