PABLO
Matisse

Picasso emmène Fernande à dos d’âne à Gosol, un des villages les plus reculés de Catalogne. Sur place, il s’acoquine avec des contrebandiers, il s’enthousiaste à nouveau pour son art et les toiles s’accumulent tandis que l’artiste semble transcendé par son image de lui même, par le monde qui l’entoure et cette vision de la modernité qui l’obsède ! De retour dans leur atelier parisien Picasso termine le portrait de Gertrude Stein et finit par rencontrer Henri Matisse, un rival de grande envergure.
Picasso n’a plus qu’un objectif : rabattre le caquet de ce Français trop embourgeoisé… Il entame donc ce qu’il estime être sa plus grande œuvre…

Par fredgri, le 29 avril 2013

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur PABLO #3 – Matisse

Le nouveau Pablo arrive donc en ce mois d’avril et c’est une nouvelle fois un vrai plaisir de se replonger dans cette époque, dans cette effervescence artistique qui habite littéralement Picasso, confronté aux autres, à son génie et surtout à celui des autres. Car ici, même s’il reste persuadé d’être le grand génie du XX ème siècle, celui qui va lancer l’Art Moderne il se rend surtout compte que l’avant garde ne se cantonne pas à son seul nom, qu’il y a d’autres précurseurs et sa confrontation avec Matisse va le bouleverser et "l’obliger" à se dépasser en allant encore plus loin dans son radicalisme, d’épurer son style.
A ce niveau là le scénario rend très bien le cheminement de l’artiste, avec ses prises de conscience et son regard sur l’Art en général. De plus, le graphisme de Clément Oubrerie (magnifié par les couleurs de Sandra Desmazières) explore lui aussi cette mutation dans des planches qui sont de plus en plus profondes, avec de la texture, un travail qui culmine dans une magnifique pleine page ou Picasso éclaire l’art de ses yeux tel un phare prophétique !

En contre partie, je trouve que le personnage de Fernande, de même qu’Appolinaire par exemple, perd en substance, se cantonnant bien malheureusement au simple rôle de compagne vaguement inspiratrice ! Malgré tout le scénario de Julie Birmant est tellement riche, avec pas mal d’informations, de digressions, d’idées que l’on se laisse facilement emporter dans ce tout en ne gardant que l’impression d’avoir croisé la belle jeune fille, qui continue d’observer ce petit monde légèrement en retrait !

Un troisième album qui confirme d’envouter son lectorat, une série qui explore le mythe Picasso en revenant à la base pour mieux comprendre ce qu’il deviendra plus tard.
Une fascinante lecture !

Par FredGri, le 29 avril 2013

Publicité