PABLO
Picasso

Dernier volume consacré à Picasso, juste avant la gloire, juste avant le cubisme. Nous sommes en 1907, plus que jamais Picasso se consacre à sa peinture, il explore de nouvelles pistes et son récent "Bordel" fait scandale. L’Intelligentsia parisienne s’offusque contre cet Art que personne ne comprend vraiment, Picasso est en avance sur son temps, mais incompris. Pendant ce temps là, Fernande s’ennuie, elle décide d’adopter la petite Raymonde, mais au moment ou Picasso la prend comme modèle elle décide de la confier à Max Jacob. Le peintre, scandalisé par cette décision décide de rompre avec avec sa compagne. Les amateurs d’Art se succèdent dans l’atelier de Pablo, surpris par la nouvelle voie qu’explore le peintre, c’est le temps des rencontres et notamment avec Braque qui va devenir son futur complice… Mais cela est déjà une autre histoire…

Par fredgri, le 29 mars 2014

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Notre avis sur PABLO #4 – Picasso

Pablo est en passe de devenir certainement le plus grand peintre du siècle, si ce n’est le plus important, il commence déjà à révolutionner l’Art et la conception même de l’Art, mais jusque là il ne croise, en grande majorité que des sceptiques. C’est le grand acte du peintre, s’abstraire de ce milieu pour construire une nouvelle forme d’Art que l’on va bientôt appeler "le cubisme" !
On sent que le récit s’accélère, que le peintre se consacre plus que jamais à cette pulsion qui l’emporte, au détriment de sa propre vie, car c’est véritablement une question de vie… Le scénario de Julie Birmant nous entraîne donc dans un mélange entre la vie intime de l’artiste et sa transformation artistique. C’est passionnant car même si les choses ne sont pas aussi formulées que ça, cela reste particulièrement didactique et instructif. On croise le milieu des artistes de l’époque, on comprend bien la rupture qui s’opère avec les anciens dont le chef de file est le grand Matisse (qui participa déjà à une véritable remise en question de l’Art, d’ailleurs). Cette dualité est très palpable dans cet album qui conclue magnifiquement la série, car c’est justement à partir de cette situation que va découler ensuite ce qu’on appelle l’Art Moderne.

Néanmoins, attention, ça peut paraître un peu pompeux, dit comme ça, malgré tout en lisant ce volume vous vous rendrez compte que c’est loin d’être le cas. On n’est pas dans l’histoire de l’Art mais dans l’histoire d’un artiste, il y a une très nette différence !

Au dessin on retrouve Clément Oubrerie (Yaya) qui livre une nouvelle fois des planches sublimes, très bien mises en valeur par les couleurs de Sandra Desmazières. Et d’ailleurs le duo fonctionne très bien sur cet album, semblant même indissociable tellement tout est cohérent !

La série s’arrête donc avec cet ultime volume, mais quelle découverte que ce Picasso qui précède sa gloire. Une excellente leçon de BD biographie qui nous démontre une nouvelle fois que la formule marche à merveille !

Une excellente Bande Dessinée que je ne saurais assez vous conseiller !

Par FredGri, le 29 mars 2014

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