OXYMORE
Oxymore

En Janvier 2010 Mael Rannou et son fanzine Gorgonzola proposent comme hors série ce troisième numéro d’Oxymore, géré par David Amram. Au sommaire, outre quelques nouvelles et bandes dessinées indés, on a surtout le plaisir de découvrir un énorme dossier consacré aux studios Fleischer à qui ont doit notamment Betty Boop, Popeye et Superman en dessin animé… !

Par fredgri, le 28 novembre 2014

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Notre avis sur OXYMORE #3 – Oxymore

Je découvre seulement maintenant ce troisième numéro d’Oxymore et franchement, rien que d’envisager ce dossier spécial Studios Fleischer, j’en ai l’eau à la bouche !

Alors évidemment, le reste du numéro est intéressant, on frôle l’expérimental, qu’il s’agisse des textes en prose, ou simulant une écriture théâtrale, des BD, c’est intrigant et on a vite envie de se récupérer les deux numéros qui ont précédé. Mais j’avoue que le dossier a néanmoins bien plus retenu mon attention.

Non seulement parce qu’il est passionnant et extrêmement informatif, mais ensuite parce qu’il est particulièrement bien organisé !
On commence par une notice qui cadre vite fait les frères Fleischer et leurs grandes périodes… Puis un glossaire qui présente les différents points plus techniques que l’on va croiser au cours de notre lecture. Enfin on attaque le contenu plus rédactionnel avec d’une part un essai biographique de Harvey Deneroff qui brosse le parcours de cette famille de précurseurs complètement dédiés à l’animation, et d’autre part des extraits choisis de "L’histoire des Fleischer" par Leslie Cabarga ! Le tout agrémenté de repro de model sheets et d’une interview de Kim Deitch qui rendit hommage à cette période dans son album "Une tragédie américaine" !

C’est vrai que les deux essais ont peut-être tendance à trop se compléter, allant même parfois jusqu’à répéter les mêmes infos. Malgré tout ils restent vraiment captivant. Cette redécouverte est d’autant plus intéressante qu’elle permet de replacer ces artistes et leurs studios dans un contexte plus large, notamment dans l’histoire des dessins animés, les installant pour de bon comme des pionniers iconoclastes qui ont balisé le terrain, admirés par toute la profession.
Les textes sont très clairs et ne se perdent pas dans des anecdotes inutiles. Ils insistent sur les multiples rebondissements, sur le poids des studios Disney dans leur carrière. En parallèle les rédacteurs glissent aussi des explications plus techniques, afin que nous puissions apprécier pleinement le côté innovant de Max Fleischer, par exemple, notamment au sujet de son invention: Le Rotoscope, qui permis de calquer des mouvements filmés avec un acteur, permettant ainsi de créer des animations fluides et réalistes.
Je vous l’ai déjà dit, c’est passionnant !

Ce numéro d’Oxymore, peut-être passé un peu trop inaperçu au moment de sa sortie, réhabilite pour de bon ces animateurs qui ont écrit l’histoire et dont la mémoire reste encore de nos jours bien présente.

Si vous avez l’occasion d’en récupérer un exemplaire n’hésitez pas une seconde, vous allez vous régaler !

Par FredGri, le 28 novembre 2014

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