Overseas Hyghway

A la suite d’une rencontre pour le moins ahurissante sur la façade d’un gratte-ciel, la jeune Stacy a été embauchée par Sarafian, un ancien pilote automobile à la gloire éphémère. Elle intègre désormais le petit garage de ce dernier en tant que laveuse de voitures. Elle y côtoie Domingo, le mécano, qui connaît bien sa parie malgré le fait qu’il soit accro à la coke. Sous le couvert de cette petite activité, Sarafian travaille en souterrain pour le compte d’une organisation criminelle qui œuvre pour déstabiliser le régime cubain. A ce titre, Domingo sert chaque premier samedi de chaque mois de mule pour celle-ci en transportant en un temps record des valises verrouillées. Jusqu’au jour où le mécano est pris à parti par un camé violent qui l’envoie à l’hôpital. Celui -ci étant désormais indisponible, c’est Sarafian qui se propose de faire le prochain convoyage. Mais malheureusement, ce dernier ne va pas du tout se passer comme convenu et va précipiter la jeune Stacy, elle qui n’a pas le permis, dans une course-poursuite de tous les dangers à travers Overseas Highway.

Par phibes, le 17 août 2022

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Notre avis sur Overseas Hyghway

Sous le couvert des éditions Glénat, le romancier/scénariste Guillaume Guéraud (La rage du dragon, SOS dans le cosmos…) et l’illustrateur Fred Druart trouvent l’occasion de mettre en commun leur inspiration pour lancer le lecteur dans une équipée époumonante à la sauce américaine. Utilisant pour cela une jeune femme certes au caractère bien trempé, Stacy, ils se servent de la notoriété de la fameuse autoroute reliant l’île de Key West à la Floride continentale pour y faire germer leur thriller endiablé.

Dans un style cinématographique punchie, proche de celui de Quentin Tarentino, les co-auteurs nous entraînent dans des péripéties sombres, au sein desquelles l’action la plus radicale est appelée à prendre toute sa place, générée, eu égard à l’activité souterraine du fameux Sarafian, par des personnages de l’ombre pour le moins inquiétants. Il ne fait aucun doute que le récit mis en exergue ne fait pas dans la dentelle, à la fois servi par des dialogues percutants et enveloppé dans des ambiances de menace perpétuelle.

C’est dans cette atmosphère glauque que la seule femme de ce tableau terriblement maléfique doit faire ses preuves pour se sauver d’une situation des plus critiques. Compte tenu de l’énergie débordante déployée tout au long de cette aventure, le lecteur ne manquera d’être grisé par cette intrigue particulièrement pesante menée par une Stacy qui saura nous étonner dans ses attitudes.

Côté graphisme, Fred Druart tire son épingle du jeu. Dans un style on ne peut plus percutant, il nous livre un dessin semi-réaliste bien maîtrisé, bénéficiant d’un découpage dynamique décoiffant. A la faveur d’un trait incisif, il caractérise parfaitement les ambiances agressives de son équipée par un choix de personnages caractériellement bien marqués, avec la gueule de l’emploi, et de situations chocs dans des décors qui trahissent une recherche évidente de détails.

Une aventure rugueuse et impitoyable, menée à fond les manettes qui nécessite une bonne prise d’air au départ !

Par Phibes, le 17 août 2022

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