Stalingrad

Le front de l’est entre 1941 et 1943.

Trois hommes vont découvrir leurs destins sur ce terrain. Trois soldats allemands ayant des personnalités, une éducation différentes.
Le lieutenant Tomas Von Vilshofen, qui a reçu son premier commandement et qui doit aussi bientôt se marier, le sergent Max Dinger, un vétéran qui a connu la Pologne et la France, et le soldat Steiner qui a été puni et envoyé en bataillon disciplinaire.
Ces trois hommes vont connaître l’enfer : celui de Stalingrad…

 

Par berthold, le 25 mai 2011

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Notre avis sur Stalingrad

Fabrice Le Henanff nous entraîne avec une belle maitrise sur le front russe lors de la Seconde Guerre mondiale. Il va nous laisser dans une des batailles les plus violentes qu’ait connu ce front : celui qui se déroula à Stalingrad durant six mois.

Le Henanff écrit un scénario qui tient la route de bout en bout. Il nous présente quelques soldats allemands et plus particulièrement, il va s’intéresser à trois destins : ceux du lieutenant Von Vilshofen, du sergent Dinger et de Steiner. Avec ces trois soldats, l’auteur va nous montrer l’horreur et l’absurdité de cette guerre où les hommes ne sont que des pantins.
D’entrée, nous verrons que l’armée allemande qui se trouve sur le front de l’est n’est plus motivée. Nous commençons par rencontrer le feldwebel Steiner qui, à cause de son caractère, se verra muté dans un bataillon disciplinaire. Une punition qui lui sauvera la vie d’ailleurs, puisque nous apprenons que le lendemain de son affectation, son régiment est décimé. Puis, nous rencontrerons le lieutenant Von Vilshofen, un jeune officier qui prend son premier commandement et qui doit se marier, et le sergent Max Dinger qui ne pense qu’à retourner à sa ferme retrouver sa femme.
Le Henanff nous met dans le cœur des batailles ici. Il nous fait partager le quotidien de ces soldats allemands face à l’armée russe ou encore aux intempéries qui frappent cet pays. Si vous connaissez le film Croix de fer de Sam Peckinpah, vous comprendrez ce que vous ressentirez à la lecture de cette oeuvre.
Le scénario est bien construit et tient la route. Il est amusant de voir la dernière planche de ce livre nous ramener à une actualité récente.

Le Henanff nous en met plein la vue avec son style graphique. Ces planches peintes sont superbes et donnent un ton véridique à cette histoire. Il s’applique à s’intéresser aux expressions de ses personnages et nous met en plein coeur des batailles. Lors des scènes d’action, nous avons l’impression d’y être, d’entendre le son des canons, le bruit des mitraillettes, l’odeur du sang. Les gros plans sur les personnages nous font comprendre l’horreur de la guerre.

Ostfront : Stalingrad est donc une oeuvre forte, un témoignage dirais-je sur cette période, mis en œuvre par un auteur au sommet de son art. Le Henanff travaille actuellement sur un nouvel ouvrage intitulé West Front qui s’intéressera à la chute de Berlin.

Par BERTHOLD, le 25 mai 2011

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