ORIGINE DES CONTES (A L')
Pinocchio

A l’Origine des Contes, il y a Philippe Bonifay. Le scénariste se penche cette fois, avec Thibaut De Rochebrune au dessin, sur Pinocchio, le merveilleux conte de Carlo Collodi à qui il prête le souffle de son inspiration à une rencontre, celle d’une petite fille, Louise, à l’imagination et l’esprit vif et désarmant.

Par olivier, le 22 octobre 2013

Notre avis sur ORIGINE DES CONTES (A L’) # – Pinocchio

Louise est une petite fille rêveuse qui a la chance extraordinaire de vivre dans le palais Garnier, lieu magique dont elle hante les couloirs et connait les moindres recoins alors que les artistes succombent tous sous son charme attendrissant et son talent de comédienne inné.
Adoptée par Gaston, le gardien de l’Opéra Garnier lors des terribles événements de 1871 où la désolation hantait Paris éventrée sous les bombardements prussiens.
Lors d’une représentation de Don Giovanni, le journaliste Carlo Collodi fait la connaissance de la toute jeune Louise, enfant pleine de vie, espiègle, débordante de gentillesse et d’affection, la petite fille traine partout sa poupée, affublée d’un tic, à chaque fois qu’elle dit un mensonge, elle porte la main à son nez de peur qu’il ne se transforme en branche comme le nez de sa poupée qu’elle cassa par maladresse et remplaça par un bout de bois.
Carlo Collodi est l’homme d’un seul conte, Pinocchio, le petit pantin de bois qu’une bonne fée transforma en petit garçon pour le plaisir de son créateur, le brave Gepetto. L’imagination débordante de Philippe Bonifay ne pouvait manquer de se pencher sur l’origine de ce conte et de nous offrir une magnifique histoire sur l’inspiration de Collodi.
Alors que Alors que La Barbe Bleue et Blanche Neige sont des récits cruels et passionnés, Pinocchio est une respiration, une douceur, un moment de bonheur à partager.
L’écriture de Philippe Bonifay se fait légère et, même dans les moments tragiques et poignants, il apporte une touche d’espoir. La magie de l’imagination et du verbe permettent de surmonter la douleur et la tristesse.

Le dessin de Thibeaud de Rochebrune est simplement somptueux, le lieu et l’époque, fin XIXème, de l’histoire se prête évidement aux décors majestueux qu’il excelle à restituer. Le palais Garnier, bien évidemment, mais aussi Paris et son exposition universelle de 1878 où les parisiens émerveillés découvrent la tête de la statue de la Liberté et l’aquarium. Il enveloppe le récit d’une merveilleuse ambiance où l’on croise des personnages attachants, rayonnants de simplicité et de bienveillance.

Il y a certainement un peu de magie dans l’écriture et le dessin de cet album.

Par Olivier, le 22 octobre 2013

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