ORGUEIL & PRÉJUGÉS
Pemberley

Elizabeth Bennet est partie en voyage avec son oncle et sa tante, les Gardiner, dans le Comté du Derbyshire. Lors d’une étape dans le petit village de Lambton, ils décident de faire un détour par le château de Pemberley tout en sachant que le propriétaire des lieux, Darcy Fitzwilliam, est absent. Lors de leur visite, ils sont accueillis par la femme de charge qui leur permet de faire le tour de la vaste et riche demeure. C’est l’émerveillement pour Elizabeth. Alors qu’ils s’apprêtent à visiter le parc, ils tombent inopinément sur Darcy. Après un moment d’hésitation partagée, le jeune aristocrate finit par passer l’après-midi avec ses visiteurs et inviter ces derniers à se revoir. C’est chose faite le lendemain durant lequel Elizabeth retrouve Charles Bingley et ses sœurs et fait la connaissance de Georgiana, la sœur de Darcy. L’amour semble s’installer entre ce dernier et Elizabeth. Malheureusement, un évènement terrible pour la cadette des filles Bennet va bousculer cette idylle naissante et obliger la jeune fille à partir urgemment pour Longbourn.

Par phibes, le 16 mars 2023

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Notre avis sur ORGUEIL & PRÉJUGÉS #3 – Pemberley

Pemberley est le dernier volume de l’adaptation en bande dessinée réalisée par Aurore du roman à succès de Jane Austen que cette dernier a écrit au début du 19ème siècle. Aussi, l’autrice nous remet dans la romance tourmentée de la jeune Elizabeth, fille cadette d’une famille de cinq enfants qui espère les marier à des conjoints de condition très aisée.

Nous reprenons donc le cours de l’histoire lorsque la sémillante Elizabeth profite de son voyage pour visiter le grand domaine d’un jeune aristocrate qu’elle a méprisé un temps et à qui elle a refusé sa main. Nous la retrouvons toujours au sein de la vaste demeure qui suscite une réelle fascination de sa part et devant laquelle elle va retrouver le fameux Darcy.

Bien que l’on en connaisse le déroulement (soi pour avoir lu le roman, soit pour avoir vu le film de, ce dernier volet ne manque pas, du fait de sa structure délicatement calquée sur celle du roman, d’intérêt. Aurore se fait un point d’honneur de nous livrer ces échanges verbeux un tantinet solennel typiques de la noblesse anglaise et vient nous ouvrir les yeux (tout comme ceux de son héroïne) sur la véritable personnalité du mystérieux Darcy. Le charme opère grâce aux émotions suscitées par les deux personnages clés et par des déconvenues qui rendent leur relation fragile (du point de vue d’Elizabeth).

Le ton reste juste, généreux, restitué avec grâce et efficacité prouvant que l’artiste s’est bien accaparée de son sujet et l’a restitué avec une délicatesse sentimentale profitable dans un concentré qui se suffit pleinement pour saisir l’histoire.

Evidemment, la partie illustrée conforte haut la main cette générosité ambiante. Aurore réalise une fois encore une prestation sensible, qui a le privilège de faire mouche et de nous transporter dans cet univers historique où le sentiment a une place prépondérante. Son trait se décline dans une délicatesse marquante, qui convient tout particulièrement à ce genre et qui met en valeur de belles transitions graphiques (des panoramas de la campagne anglaise) colorisées avec soin. Les personnages restent quant à eux bien convaincants dans leurs expressions et dans leurs échanges à peine hautains.

Une adaptation d’un grand classique vraiment réussi à porter au crédit d’une artiste dont la générosité et le talent ne sont plus à prouver.

Par Phibes, le 16 mars 2023

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