ORDRE IMPAIR (L')
Séville 1600

Terriblement affecté par le décès incompréhensible de Virginia, Patrick Prada, écrivain historique, apprend par un inspecteur de police que celle-ci, employée au Ministère belge des Affaires économiques, côtoyait un terroriste indien qui l’aurait manipulé en vue de l’exportation de matériel nucléaire en Inde.
Intrigué par l’ancien ouvrage que lui a laissé la défunte et décidé à chercher les raisons du geste désespéré de cette dernière, Patrick rentre en contact avec Christian Delussine, un parlementaire européen qui a eu en sa possession le même livre. Celui-ci lui apprend, avant d’être enlevé au cours d’une mission diplomatique et conditionné, que c’est un ouvrage maudit imprimé en 1585 à partir des visions d’une mystique du XIIIème siècle, Mechtilde d’Arras, et qu’il pourra trouver plus d’informations sur ce sujet dans les archives de la Cathédrale de Séville.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ORDRE IMPAIR (L’) #2 – Séville 1600

« Séville 1600 » fait partie d’une série tirée de la collection « Polyptyque », collection dont le nombre d’albums est déterminé dès le début par l’éditeur. Pour la présente, sept épisodes étaient prévus au départ mais ce nombre a été revu à la baisse pour, en fait, contenir l’histoire sur cinq tomes.

Bon nombre de flash-backs sont intégrés à ce récit à tiroirs qui nous entraîne dans une intrigue où certains évènements tragiques du passé ont un lien direct avec d’autres du présent.
Tout semble graviter autour d’un ouvrage ancien, le « Visio Veritatis » datant de plus de 4 siècles. Dès son ouverture, celui-ci semble avoir une influence très néfaste sur son lecteur, le plongeant irrémédiablement dans une sorte de paranoïa aux effets radicaux.

Ce tome nous apprend au moyen de ces incursions dans le passé qui est à l’origine de cette œuvre maléfique et sur quelles bases elle a été constituée.
Le mystère reste entier quant aux raisons qui entraînent tous ceux qui le consultent dans la démence et également sur son rapport avec l’exportation de matériel nucléaire vers l’Inde qui met en émoi principalement la Belgique et le Pakistan.
A en croire certaines vignettes, il semblerait que seule, une jeune femme brune énigmatique, apparaissant de temps à autre au cours du récit, détienne la clé de toute cette énigme.

Je dois avouer qu’une concentration extrême m’a été nécessaire pour appréhender le sujet tant les voyages dans le passé sont fréquents et cassent la linéarité de l’histoire au point de la rendre fastidieuse.
Malgré tout, le travail fourni par les auteurs est conséquent. Cristina Cuadra et Rudi Miel maîtrisent leur scénario en usant à leur guise de leur va et vient temporel. Paul Teng, spécialiste de séries historiques telles que « Shane » offre des graphiques aux réalismes très agréables rehaussés par des couleurs appropriées en fonction de l’époque où l’on se trouve.

Il est indéniable que la suite à cette aventure inquiétante libèrera de nouveaux indices qui nous permettront, je l’espère, de mettre de l’ordre dans ce puzzle à travers le temps.

Par Phibes, le 7 juin 2007

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