ORCS & GOBELINS
La meute

L’orc La Masse et le gobelin La Bourse ont un projet en commun et pour le réaliser, ont entraîné leurs compagnons mercenaires à l’extrême nord des Terres d’Arran, dans le Nodrënn. Après une traversée tempétueuse qui leur a fait perdre la moitié de leur meute et qui a rendu leur chef totalement apathique, ils finissent par atteindre la terre de leur destination. La Bourse se place à la tête des rescapés et dirigent ces derniers vers leur destination finale, un château passablement ruiné qu’il a acheté avec La Masse. Evidemment, en arrivant sur les lieux, la surprise se lit sur tous les visages verts. Après des explications plausibles, La Bourse parvient à faire adhérer ses compagnons. Ils entament alors des travaux de restauration non sans avoir rencontrer leurs voisins humains de la cité d’Obtillen. A la suite d’un moment d’inquiétude, ces derniers parviennent à sympathiser et à les aider dans les travaux. Tout semble se passer au mieux pour la meute mais quelques temps plus tard, d’étranges disparitions chez les humains et chez les culs verts se produisent. Seraient-ce le fait d’étranges esprits qui vivent de l’autre côté du fleuve ?

Par phibes, le 8 octobre 2022

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Notre avis sur ORCS & GOBELINS #18 – La meute

Pour la cinquième fois dans l’histoire de cette saga dédiée aux terribles créatures verdâtres (les orcs et les gobelins), Olivier Peru prend le pas sur ses confrères Nicolas Jarry, Sylvain Cordurié et Jean-Luc Istin pour nous présenter une nouvelle équipée de culs-verts. Plutôt que de la consacrer à un seul personnage, celui-ci préfère la lier à un ensemble de créatures qui se font appeler la meute.

Pour narrer ses péripéties, le scénariste a tout de même pris comme point central de son récit un gobelin surnommé La Bourse qui va nous éclairer intimement les péripéties de sa meute. De manière inaccoutumée, l’artiste vient ici sédentariser son petit monde monstrueux en lui permettant d’élire domicile dans un château et d’épouser en quelque sorte les us humaines.

En premier lieu, Olivier Peru fait preuve d’une inspiration bien imagée quant aux usages reptiliens de ses personnages et dont la gouaille, très fleurie également, suscite une risibilité ô combien profitable. Usant par ailleurs d’une narration une fois de plus copieuse, il installe une intrigue sanguinolente captivante avec une énigme à la clé qui, bien entendu, permet à cette fameuse meute de passer de bricoleurs du dimanche à pourfendeurs d’assaillants mystérieux. Le tout se déguste à pleines dents, entre railleries gobelines et actions violentes (surtout dans la deuxième moitié de l’aventure), sous le couvert d’effets scénaristiques qui ont le privilège d’être efficaces et bien gérés.

Cet album conforte l’association bénéfique entre Stéphane et Juliette Créty. Habitué à cet univers fantasy qu’il croque depuis plusieurs tomes, le tandem nous offre un dessin parfaitement rodé, d’une grande richesse artistique. On appréciera tout particulièrement la représentativité des culs-verts toujours aussi impressionnants dans leur aspect, qu’ils soient petits ou grands.

Un tome qui reste très appréciable à lire, conjuguant efficacement humour reptilien et aventure aquilonienne barbare.

Par Phibes, le 8 octobre 2022

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