ORCS & GOBELINS
Kor'nyr

Dans l’Ourann, le pays des vents, le peuple désorganisé des Orcs est la proie de raids perpétrés par les sanguinaires Aggerskells. Plusieurs clans ont été décimés dans les batailles qui ont suivi. Percevant là une grande menace pour ceux de sa race, Kor’nyr a mandaté son vieux confident Viil, gobelin de nature, pour faire venir à lui tous les chefs de clan. Une fois réunis, il leur fait part de son plan qui consiste à réunifier sous sa coupe tous les clans de manière à pouvoir susciter la crainte chez leurs ennemis et regagner leur honneur. Comme prévu, la décision de Kor’nyr est accueillie fraichement car comme le stipule Viil, un orc reste un orc. Malgré tout, Kor’nyr est motivé pour casser les vieilles habitudes et entame son plan. Les premières mesures de rétorsion envers les Aggerskells se révèlent payantes mais un vent de trahison semble se lever. Est-ce que Kor’nyr pourra atteindre son but ?

Par phibes, le 19 juillet 2021

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Notre avis sur ORCS & GOBELINS #13 – Kor’nyr

Très inspiré ces derniers mois avec le tome 15 des Maitres Inquisiteurs, le tome 12 de la présente saga… , Sylvain Cordurié retrouve l’univers de Terres d’Arran et surtout l’un de ses peuples à savoir les Orcs et gobelins. Suite donc au tome précédent dans lequel il animait un groupe de culs verts mercenaires, il nous offre ici une nouvelle équipée au centre de laquelle Viil, un gobelin "lettré", va faire l’évocation de la destinée de son Khan, Kor’nyr.

Sous le couvert d’une tonalité sombre qui semble être attachée à ces personnages massifs et aux crocs proéminents, nous découvrons une partie de l’existence du protagoniste central faite d’aspiration et aussi de violence. Sylvain Cordurié donne l’occasion de faire naitre au sein de cette peuplade peu forte en concertation une volonté d’union, un soupçon de civilisation dont la mise en place va se révéler des plus difficiles.

Comme l’évoque sans ambiguïté le premier de couverture, le récit qui suit ne fait pas dans la dentelle et fort de la personnalité impressionnante de ses fameux orcs, nous immerge dans des péripéties évidemment robustes et prégnantes. La narration très verbeuse que le scénariste use sans retenue nous place dans la tête du vieux Viil et dans une évocation assurément très fleurie, à l’appui de termes parfois crus propres à ces personnages. Il ne fait aucun doute que cette aventure décrite à l’état brut porte ses fruits, cette dernière nous ouvrant une existence taillée à la serpe, issue de la sauvagerie verte.

Porté sur l’animation d’une autre peuplade des Terres d’Arran, les Nains, Pierre-Denis Goux fait un passage dans la saga on ne peut plus remarqué. L’artiste nous démontre une nouvelle fois toute l’étendue de son talent en nous offrant une vision un tantinet simiesque du peuple orc. On perçoit inévitablement la puissance du trait de ce dernier, qui joue avec une violence accrue, via une mise en scène efficace, mettant en avant une expressivité particulièrement ciselée, le tout dans un relief colorisé volontairement pesant pour en accentuer sa noirceur et pour bien caractériser sa sauvagerie et sa dureté.

Une équipée orc sombre sur une tentative d’émancipation et de hiérarchisation captivante particulièrement bien menée.

Par Phibes, le 19 juillet 2021

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