ORCS & GOBELINS
Kobo et Myth

Certainement pas versé dans l’art de la subtilité, l’orc Kobo est une grosse brute mal dégrossie qui cherche à se faire petit. Malheureusement, son physique disgracieux et très voyant ne joue pas en sa faveur, surtout qu’il est la proie d’une kyrielle de mercenaires qui cherchent à lui mettre la main dessus. Car Kobo a la particularité d’avoir survécu aux morsures mortelles des goules qui ont envahi antérieurement les Terres d’Arran et est devenu un sujet d’intérêt scientifique pour les mages. Lorsqu’il tombe dans un piège tendu par des poursuivants, il se voit sauvé par Myth, un gobelin porté sur le détroussage de son prochain. Ce dernier propose alors d’aider l’orc contre récompense sonnante et trébuchante en l’emmenant voir un alchimiste qui pourra modifier sa physionomie. Kobo finit par accepter le deal et les deux culs-verts filent vers leur destination. Leur périple ne va pas tarder à se teinter de rouge et susciter l’intérêt de sinistres personnages armés.

Par phibes, le 15 avril 2023

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Notre avis sur ORCS & GOBELINS #20 – Kobo et Myth

Sylvain Cordurié revient (pour la sixième fois) dans cet univers où les longs crocs et la couleur verte prédominent. Cette fois-ci, il vient nous offrir une nouvelle aventure qui a le privilège de faire appel à Myth, un gobelin rochassier qui a eu l’occasion d’animer le tome 2, et un autre personnage beaucoup plus brut de décoffrage, l’orc Kobo, lui-aussi vu furtivement dans les péripéties contées dans le tome 12 (Pest) de la même saga.

L’association de ses deux culs-verts se veut synonyme d’une épopée évidemment brutale. Caractériellement et physiquement très différents, Mith et Kobo ont tout ce qu’il faut pour nous entraîner dans un périple qui se veut au long cours, ponctué comme il se doit de bastons et d’échanges bien imagés. Sylvain Cordurié reste toutefois conforme au cahier des charges de cet univers fantasy en utilisant une narration intimiste (propre à Myth) toujours aussi dense et des dialogues particulièrement savoureux dans leurs tournures.

Evidemment, Mith reste le personnage central de ce parcours tourmenté à travers les Terres d’Arran, entre Clémur et la forêt de Torunn. Eu égard à son côté pour le moins vicelard, cet gobelin nous plonge cocassement dans sa roublardise et génère bien des rebondissements. Aussi, sans pour atteindre des sommets de surprise, cette histoire reste bien distrayante.

A son niveau, Bojan Vukic fait à nouveau bonne impression dans cet univers qu’il commence à connaître à la suite de ses participations dans plusieurs tomes d’Elfes, d’Orcs et gobelins et. Mages). Son travail reste conséquent quant à la physionomie de ses personnages clés (Mith et Kobo) réellement convaincants dans leur nature, suivi par une belle recherche dans les arrières-plans, le tout rehaussé par une colorisation très réussie de Claudia Palescandolo.

Une aventure d’un duo bien disparate dont les pérégrinations ne manqueront pas de séduire les adeptes du genre.

Par Phibes, le 15 avril 2023

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