ORCS & GOBELINS
Dunnrak

Poursuivi par sept chasseurs d’orcs, Dunnrak, cul-vert de son état, s’est réfugié dans des ruines du fin-fond de la grande forêt afin de les accueillir à sa manière. Les surprenant dans leurs arrières, l’orc parvient à en dézinguer quelques-uns avant d’être à son tour pris au piège. C’est en reprenant ses esprits qu’il se retrouve face à un dénommé Charles Flamell qui se présente à lui comme croque-mort. Ce dernier qui connaît de réputation Dunnrak souhaite avoir des informations sur un pendentif magique que l’orc possèderait. Un tant soit peu volubile, Dunnrak entreprend alors l’exposé de sa vie et plus particulièrement le premier contact qu’il a eu avec cet artefact étrange qui a l’avantage ou l’inconvénient de modifier sa destinée pas comme les autres.

Par phibes, le 27 novembre 2020

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Notre avis sur ORCS & GOBELINS #10 – Dunnrak

C’est Jean-Luc Istin qui revient dans la saga dédié aux orcs et autres créatures sombres à la peau verdâtre, après avoir lancé celle-ci avec Turuk et laissé agir ses amis et collègues Olivier Peru et Nicolas Jarry. A cet égard, ce scénariste confirmé qui porte également sur ses épaules la direction de la collection liée à l’univers des Terres d’Arran, a pris le parti de nous présenter un nouveau personnage qui se veut appartenir à la grande famille des orcs, Dunnrak. C’est donc par le biais de cet album que l’on va faire sa connaissance et surtout découvrir ce qui le rend plus « exceptionnel » que les autres.

A l’appui d’une puissante réflexion intimiste issue du personnage principal, nous nous immergeons dans une nouvelle aventure qui, une fois de plus, fait la part belle au côté noir de ses créatures. Usant pour cela d’un propos direct, sans emphase, cynique quand il le faut, juste pour bien illustré le caractère fort de Dunnrak, Jean-Luc Istin nous introduit, à la faveur d’un large retour en arrière, dans une destinée tourmentée liée à une mystérieuse pierre magique dont on va découvrir progressivement son origine et ses effets.

Il va de soi que cette intrigue vaut de par sa fluidité, son exotisme très entreprenant, associée à une interaction très profitable avec des personnages que l’on a déjà rencontrés dans d’autres équipées du même genre ou dans d’autres familles comme les mages. Dunnrak reste maître du récit qui allie rencontres atypiques, actions de grande violence et rebondissements de dernières minutes bien venus.

Le grand intérêt de cette aventure passe aussi par le superbe travail graphique d’Alex Sierra qui parvient sans difficulté à nous transporter dans l’univers imaginaire de son orc. Intervenant pour la première fois dans cet arc, l’artiste parvient à s’aligner remarquablement sur ce qui a été fait auparavant, respectant de fait un cahier des charges bien spécifique. Ses dessins se veulent détaillés à souhait prouvant ainsi un renoncement à la demi-mesure. Ses décors (dont certains luxuriants) sont époustouflants, ses personnages ô combien charismatiques comme Dunnrak lui-même. Les actions qu’il anime çà et là font réellement impression de par leur éclat, leur brutalité qui sied aux créatures concernées, le tout servi par une colorisation impeccable.

Un épisode brutal, magique qui a l’avantage de conférer à cette saga une qualité constante. On en croque toujours avec plaisir !

Par Phibes, le 27 novembre 2020

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