ORCS & GOBELINS
Azh'rr

Azh’rr est un gobelin qui fait parti d’un clan qui vit dans les montagnes non loin de la Forteresse-Etat d’An-Abrar. Subsistant grâce au maigres butins récoltés dans les nids des corbacs, il se voit rejeté par ses pairs à la suite de sa tentative de rébellion contre une bande d’orcs qui les rançonnent. Dans sa fuite, il tombe sur le cadavre d’un nain dont l’esprit vient inexplicablement le posséder. Désormais hanté par cet hôte indésirable qui lui permet tout de même de se défaire d’orcs trop entreprenants, Azh’rr se voit guidé par ce dernier en direction du village de Viroll pour rencontrer un sorcier nain et tenter de comprendre pourquoi leurs deux esprits se sont unis. Est-ce que cet impossible lien pourra être défait afin que l’esprit du nain mort puisse trouver enfin la paix ? Autant dire qu’Azh’rr n’est pas au bout de ses peines !

Par phibes, le 23 juillet 2022

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Notre avis sur ORCS & GOBELINS #17 – Azh’rr

Après nous avoir conté les aventures dramatiques de l’orc Morogg, Sylvain Cordurié cède sa place à Nicolas Jarry qui a décidé de nous intéresser à un autre cul-vert, Azh’rr de la caste des gobelins. Etres beaucoup plus chétifs, ces derniers se révèle surtout pour leur côté pétochard et leur roublardise. Azh’rr n’échappe pas à cette définition et vient nous le prouver dans cette aventure pour le moins atypique dans le Monde d’Aquilon.

En effet, il y est question de possession. Azh’rr, créature déchue, est appelé dans son errance à se transformer en hôte à la suite de sa rencontre avec un cadavre de nain. La quête mouvementée qui en découle est l’occasion à la fois de faire la connaissance du fameux hôte mais aussi de permettre au porteur de s’émanciper.

On conviendra que le récit, conforté par une narration en off et des joutes intimistes copieuses, reste des plus plaisants à parcourir surtout par le fait que la possession d’Azh’rr génèrent des situations bien houleuses. La dualité entre l’habitant et le porteur est originale puisqu’elle associe deux catégories de personnages qui ont plutôt tendance à se combattre et apporte une excellente dérision qui n’est nullement pour déplaire.

Plutôt versé dans le comics, le dessinateur Simone Buonfantino fait une entrée remarquée dans l’univers du Monde d’Aquilon. En effet, ce dernier s’est remarquablement approprié les codes graphiques de celui-ci et nous les restitue dans une virtuosité et une beauté impressionnantes. A cet égard, ces vignettes fortement relevées par une colorisation experte de Vincent Powel démontrent une recherche picturale dans les moindres détails que ce soit au niveau des décors ou des personnages.

Une histoire de cul-vert et de possession aux accents de fantasy qui, à n’en pas douter, en appelle assurément une autre. Les amateurs, et ils sont nombreux, seront ravis !

Par Phibes, le 23 juillet 2022

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