ORCS & GOBELINS
Ayraak

Alors que la bataille contre les humains semble tourner définitivement en faveur des orcs, Ayraak, le capitaine mercenaire, est appelé par son Khan. Ce dernier lui fait part d’un nouveau contrat obtenu à la demande d’un émissaire du grand chef de guerre gobelin Foï-Gorba. En effet, accompagné de sept compagnons, l’orc va devoir aller sur l’île de Céliandes, le pire repaire d’elfes du grand est, pour soutirer de leurs geôles le fils de Foï-Gorba. Autant dire que cette aventure va être des plus mouvementées car celui qu’ils doivent libérer est pour le moins détestable et imprévisible, qualités suffisantes pour énerver ses sauveurs orcs. Par ailleurs, le territoire sur lequel ils vont intervenir va leur réserver bien des surprises.

Par phibes, le 5 septembre 2019

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Notre avis sur ORCS & GOBELINS #6 – Ayraak

La saga dédiée aux sinistres culs-verts se poursuit avec ce sixième épisode qui met en exergue un nouveau personnage de cette grande famille bigarrée. Ayraak, pour le citer, fait donc son entrée et vient côtoyer ses prédécesseurs aussi charismatiques. Pour ce faire, Nicolas Jarry en tant que narrateur patenté d’équipées d’heroic fantasy (en particulier les Nains, Elfes, Les Maîtres Inquisiteurs…) revient pour la deuxième fois dans cet arc et nous introduit dans une mission à hauts risques, emplie de bons rebondissements.

Dans un style éprouvé qui verse dans le conventionnel, cette aventure est l’occasion, une fois encore, de retrouver les êtres les plus mauvais des terres d’Arran. Ici, on se doit de suivre une poignée de mercenaires verts se devant de sauver un de leurs pairs gobelins. A l’instar des 7 mercenaires ou des 12 salopards, ces huit personnages aux noms rigolos et aux caractéristiques explicitées dans les premières planches nous entraînent évidemment en continu dans des déambulations brutales.

L’aventure contée bénéficie d’une narration forte, portée par un Nicolas Jarry toujours bien inspiré et bien bavard. Utilisant pour cela des termes traduisant la bestialité de ses orcs, il tire une intrigue certes assez basique mais qui joue habilement sur des soubresauts scénaristiques parfois bien surprenants. L’on pourra apprécier de fait les différentes rencontres qui cadencent l’histoire, entre la découverte d’un lieu menaçant et la sauvegarde d’un gobelin méprisable à souhait jusqu’à la renaissance d’un être maléfique, le tout dans un contexte très bestial et générateur de combats peu ordinaires.

La partition graphique de Jesús Hervás Millán se révèle bien équilibrée dans le sens qu’elle met bien en pointe les caractéristiques des orcs dans leur sauvagerie, leur propension à se gaver de violence. Très massifs pour certains comme pour Ayraak, son frère et Barbak, plus petits ou un tantinet sexy pour d’autres, ces sinistres personnages se veulent plutôt bien représentés et ne manquent pas porter avec une réelle force les péripéties.

Un bon épisode que les fans des Terres d’Arran et des culs-verts sauront apprécier.

Par Phibes, le 5 septembre 2019

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