ORACLE
La Louve

Homère et la veuve Cyddipe se trouvent à la pointe sud-ouest de la Messénie et sont les témoins des exactions mortelles du dieu Déimos qui sème la terreur sur les bergers de la région grecque. Invité par Eupirès, Homère ne tarde pas à expliquer à son hôte la raison de cet emportement destructeur. En effet, Déimos cherche à se venger de Thalystri, la reine amazone sans couronne qui a été obligée de fuir sa cité en Cappadoce envahie par le sinistre dieu déchu Arès. Ce dernier, père de Déimos, ayant massacré tout son peuple, Thalystri s’est donc mis en quête pour assouvir sa soif de vengeance. C’est au fil d’un long périple que la jeune femme parvient à la suite de nombreux actes héroïques à se constituer une armée et à l’appui de cette dernière, la Louve ainsi surnommée finit par se retrouver face à son détracteur. Est-ce que cette simple mortelle pourra avoir gain de cause face au dieu sanguinaire ?

Par phibes, le 17 août 2017

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Notre avis sur ORACLE #9 – La Louve

Pour la troisième fois dans cette saga, Patrice Lesparre revient pour nous livrer une nouvelle histoire de vendetta perpétrée par un mortel sur un dieu de l’Olympe. Assurément inspiré par la mythologie grecque, ce scénariste vient nous conter la destinée d’une amazone, issue d’une haute lignée et obligée de prendre les armes pour venger l’assassinat sauvage de tous les siens.

Sous le couvert de l’oracle Homère et de celle qui l’accompagne depuis quatre équipées, le récit nous introduit dans des représailles sans appel, portées par une violence perpétuelle dont la majorité des protagonistes, Thalystri en tête, sont dépositaires. C’est plutôt sous une forme classique que se décline cet ouvrage qui a tout de même la particularité de se fondre avec respect dans la série-concept.

La destinée de la belle amazone donne lieu à de moult rebondissements qui ont l’avantage de se caler profitablement dans la mythologie grecque, en faisant apparaître face à un personnage fictif des divinités faisant partie du cercle olympien. La lente vendetta de Thalystri se laisse apprécier au rythme des actes héroïques de celle-ci qui vont lui permettre, notoriété oblige, à combattre son adversaire patenté. Les actions sont nombreuses et donnent assurément une bonne vitalité à la quête dont la finalité horrifique ne manquera pas tout de même de surprendre généreusement.

Participant pour la deuxième fois à cette série (après le tome précédent en partenariat avec Fabio d’Auria, Roberto Viacava ne manque pas à faire une nouvelle incursion pour le moins appréciable. Respectant quelque peu le concept graphique général, l’artiste révèle un bon potentiel qu’il décline à la faveur d’un trait esthétique et doté d’un bon réalisme. Malgré peut-être quelques distorsions entre visages et corps, ce dessinateur offre une mise en images soignée (Thalystri est vraiment parée de beaux atours), colorisée remarquablement et mettant en exergue des scènes de bataille riches et sanglantes.

Un album qui ne dépareille pas la saga et qui se lie sans aucun déplaisir. Somme toute, une histoire de vengeance des plus appréciables que les amateurs du genre ne bouderont certainement pas !

Par Phibes, le 17 août 2017

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