OPK
No-Life

Mark entamait sa quatrième année au bureau berlinois d’Interpol. Tout roulait pour lui, sauf peut être le fait de fêter son 45e anniversaire. Mais bon, tout le monde y passe à un moment ou à un autre…
Il n’imaginait pas alors, en franchissant la porte du bureau ce jour là, que son connard de patron allait lui refiler bien pire que les sales boulots habituels. Mark était muté aux affaires asiatiques à Shanghaï ! Son chef avait enfin trouvé un moyen de se débarrasser de lui, déguisant sa mutation sous forme de promotion. Son rayon, c’était le blanchiment d’argent sale. Son travail avançait bien et les arrestations n’allaient pas tarder. Mark espérait donc que son successeur saurait poursuivre la mission. Il ne doutait pas que certaines personnes haut placé avaient favoriser sa “promotion” dans un milieu dont il ne connaissait rien.

Mais Mark allait vite apprendre, d’autant que sa section asiatique ne suivait pas uniquement les fraudes financières. Sa première enquête allait concerner trois personnes abattues devant un cybercafé. Rien de commun entre elles sauf… leur addiction à un jeu de monde virtuel nommé Roa.

Par legoffe, le 26 avril 2012

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Notre avis sur OPK #1 – No-Life

Le scénariste du Tueur et de Shandy revient avec une nouvelle série ! Une très bonne nouvelle tant il maîtrise ses histoires et façonne de manière intéressante ses personnages.
Son nouveau héros, Mark, ne fait pas exception à la règle. Le flic d’Interpol est doté d’une sacrée personnalité. Un pince-sans-rire, blasé, qui déblatère des commentaires “off” et des dialogues très percutants. La méthode est efficace et il porte largement le livre, donnant à cette série un ton particulier et assez personnel.

Matz n’en oublie pas pour autant de soigner son intrigue. Il nous plonge dans une enquête très intéressante, sur les traces d’un tueur (ou, sans doute, plusieurs) qui zigouille des fanatiques de jeux vidéos. Vous savez, ces “no-life”, comme on les appellent dans le milieu ; ces gens qui n’ont pas de vie sociale et qui sacrifient tout pour passer leur vie devant leur écran d’ordinateur, dans un monde virtuel. C’est un sujet peu développé en bande dessinée et traité, qui plus est, de manière originale.

Pour mettre en image cet univers particulier, Matz a fait appel au talentueux Bedouel. La grisaille de l’administration et les hauts gratte-ciels de Shanghaï prennent forme de manière diablement efficace. Le trait est sûr et le boulot sur l’architecture et les perspectives s’avère particulièrement réussi. En tournant les pages, cela me rappelait un peu les planches de Bézian dans Les Gardes Fous, toutes proportions gardées bien sûr. Je regretterai simplement ici une mise en couleur trop terne et sans relief. Mais cela a le mérite, et c’est sans doute l’intention des auteurs, de mettre en avant le travail des perspectives et les tracés rectilignes de Bedouel.

Je ne peux que vous conseiller ce nouveau thriller, annoncé en trois tomes. Quant Interpol crée un nouvelle unité, ça vaut vraiment la peine de s’y intéresser !

Par Legoffe, le 26 avril 2012

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