OPERA DE PEKIN (L')
L'opéra de Pékin

Après avoir assassiné son frère, Yuan décide de se rendre à Shanghai afin de retrouver le grand-père de Tatsuaki. La photo qu’il a en sa possession semble indiquer que ce dernier est en lien avec le Chinpan, tout comme Yan son bras droit.
Pourtant, une fois sur place, les recherches s’avèrent difficiles. En effet, Brian Teyler (son frère) était dans le commerce de l’Opium et s’était attiré les foudres du Chinpan. Des instructions interdisant l’accès des théâtres aux membres de la famille Teyler ont donc été données. Yuan, ne voulant pas abandonner, décide de solliciter l’aide de Maître Mei, resté à Pékin.

Au même moment, Mei s’entretient avec Tatsuaki et Shiiron qui ont découvert que Honran était une femme. La tradition ne permettant pas aux femmes d’exercer en tant qu’actrice de Kyougeki, Mei a choisi de faire passer la jeune fille pour un homme durant de nombreuses années. Il espérait ainsi pouvoir lui prodiguer son enseignement. Il fonde, en effet, l’espoir que le Kyougeki pourra faire évoluer les mentalités de toute la Chine.

Alors qu’ils sont en pleine discussion, une missive avertit Maître Mei des difficultés de Yuan. Il décide alors d’écrire une lettre à l’un de ses amis acteurs pour qu’il lui ouvre quelques portes. Sentant les retrouvailles avec son grand-père à portée de mains, Tatsuaki sollicite l’autorisation de porter lui-même ce courrier à Shangai.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur OPERA DE PEKIN (L’) #3 – L’opéra de Pékin

Ce troisième volume marque la fin de cette épopée au cœur de l’art du Kyougeki.

Le trait reste fin, détaillé, mais sobre. L’utilisation des trames pour les fonds reste résiduelle, ce qui centre d’autant plus l’attention du lecteur sur les personnages. On retrouve le même effort de sobriété dans la gestion des mouvements : il y a du dynamisme mais cela ne paraît pas « surjoué ». L’ensemble est très propre et met en valeur le scénario.

L’auteur clôt sa boucle temporelle mais il faut reconnaître que cela n’est pas toujours simple à suivre. On finit par ne plus savoir qui est le premier de l’œuf ou de la poule ? Le grand-père tant recherché brise son masque, comment peut-il donc le transmettre à son petit fils dans le futur pour qu’il reparte dans le passé ? Comment peut-il avoir dans le monde actuel une photo de son petit-fils datant du passé ? On peut supposer qu’un bond dans le temps a déjà eu lieu mais comment aurait-il pu se reproduire puisque Tatsuaki semble ne pas exister dans ce nouveau futur? Bref… prévoir un tube d’aspirine si l’on décide de creuser la boucle temporelle ! Fort heureusement, cela n’enlève rien à la cohérence et à l’unité du récit.

Le contexte historique devient de plus en plus prégnant et l’on peut regretter que l’auteur n’ait pas pu développer son récit sur plus de volumes. Les thèmes abordés (place de la femme, révolution culturelle, guerre sino-japonaise…) auraient mérité de prendre plus d’ampleur ; d’autant qu’ils font étonnamment écho avec l’actualité par certains aspects. Aucune indication ne nous est d’ailleurs donnée dans la postface sur ce rétrécissement du récit et l’on sent pourtant que l’auteur le regrette lui aussi. C’est un peu dommage mais le devoir de mémoire et le message de tolérance n’en restent pas moins intacts.

Un ouvrage à lire et à relire !

Par KOMORI, le 2 novembre 2006

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