OPERA DE PEKIN (L')
Tome 1

 Tokyo, 2002.
 Tatsuaki s’entraine durement tous les jours pour devenir un acteur de Kyougeki, comme son grand-père.
 Ce dernier confie à son petit-fils un masque Nô, ayant appartenu à un de ses anciens compagnons, Mei Lanfang, grand Maître du Kyougeki dans les années 20. 

 En revêtant le masque, Tatsuaki se retrouve projeté dans le Pékin des années 20, à l’époque de Maître Mei et de son grand-père…

Par François Boudet, le 5 février 2011

Publicité

2 avis sur OPERA DE PEKIN (L’) #1 – Tome 1

 Une petite touche de fantastique (retour dans le passé) et de modernité (le manga lui-même) pour nous plonger dans les coulisses de l’Opéra de Pékin et du théâtre Kyougeki (théatre chinois dynamique mettant le chant au premier plan) qui connut son heure de gloire en Chine dans les années 20… 

 Même si la forme – le graphisme notamment – est un peu standard (je ne vois pas vraiment de différence avec "Yakitate Ja-Pan!!" actuellement en publication chez Delcourt par exemple…), le Manga nous prouve encore une fois qu’il peut aborder tous les thèmes. Ceci est donc assez réjouissant et nous découvrons ainsi un peu plus le théatre Kyougeki et son Maître (ayant bel et bien existé) l’acteur Mei Lanfang. Cela ne vaut pas le très beau film Adieu ma concubine de Chen Kaige, sur l’Opéra de Pékin, mais c’est tout de même assez instructif (nous voyons les mouvements des danses, les costumes, les thèmes des pièces jouées, etc…) et agréable. 

 Comment retranscrire en bande dessinée cet art du mouvement et du chant? Depuis Tezuka, on le sait, la manga (BD japonaise) est très axée sur le mouvement (bien plus que la Bande Dessinée européenne notamment), donc, grâce à ce savoir-faire, il n’y  a pas vraiment de problème dans "L’Opéra de Pékin" quant à la lisibilité des danses. Quant à la retranscription des chants, la question semble plus difficile et il semble que l’auteur ait moins insisté d’ailleurs sur ce point… 

 L’Opéra de Pékin tome 1 est une petite curiosité à découvrir même si ce n’est pas le manga du siècle, loin de là. La série comptera 3 tomes.

Par François Boudet, le 3 avril 2006

Ce manga de Hiroshi Ueda nous plonge dans l’âge d’or d’un art peu connu en Occident : le Kyougeki. Tout au long du récit, on sent un net effort de recherches sur cet art de la part de l’auteur et les transitions entre les chapitres offrent de précieuses informations. De même, il y a un souci de véracité autour du contexte social et historique. Les éléments sont posés de manière à dessiner progressivement le milieu dans lequel va évoluer le héros. L’auteur s’attache aussi à rendre compte de l’atmosphère qui pouvait régner alors dans ce milieu : compétitions, jalousie, maltraitances, discipline pour mieux mettre en valeur la passion et l’abnégation des personnages. Pour ce qui est du choix narratif, le saut dans le temps ou une dimension parallèle est un classique du genre, même si c’est habituellement rattaché à de l’héroic fantasy. Le choix des personnages est lui aussi classique mais sert bien le déroulement du récit : le grand-père à l’origine de la passion et du voyage initiatique ; l’artiste légendaire, source d’inspiration ; le jeune favori, rival positif ; le jaloux, prêt à tout pour réussir ; et, le nouveau venu plein de prédispositions.
Le dessin est soigné, surtout sur les scènes de représentations théâtrales. Le souci du détail de l’auteur conduit cependant parfois à quelques confusions, notamment lorsqu’il cherche à rendre compte des mouvements des danseurs. Les fonds sont minimalistes, voire absents, le récit étant centré sur les relations entre les personnages. Les expressions des visages sont sobres (à quelques exceptions près) mais un peu trop linéaires, ce qui a tendance à affadir l’action.
Quoiqu’il en soit ce premier volume est prometteur et attise la curiosité sur le Kyougeki.

Par KOMORI, le 12 avril 2006

Publicité