OLIVER TWIST
Volume 2

A la suite d’un larcin qui a mal tourné, Oliver a été arrêté. Alors qu’il passe devant la justice, un témoignage de dernière minute l’innocente de toute implication. Emu par la fragilité de ce petit être, l’accusateur M. Brownlow, l’accueille dans sa vaste demeure et lui propose de l’adopter. La destinée d’Oliver semble prendre une tournure des plus agréable. Malheureusement, son ancien souteneur Fagin patronné par le terrible Bill Sikes n’est pas disposé à le laisser dans la nature de crainte qu’il rapporte à la police les méfaits dont lui et sa bande de jeunes sont à l’origine.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur OLIVER TWIST #2 – Volume 2

C’est avec un réel plaisir que j’ai accueilli la sortie de ce deuxième volume consacré à l’adaptation en bande dessinée d’une des œuvres majeures de Charles Dickens. Oliver Twist revient donc à nous au moment où la police londonienne l’a appréhendé à la suite d’un vol à la tire raté sur la personne d’un riche bourgeois.

Loïc Dauvillier recompose habilement en 48 planches les 10 chapitres suivant ceux du premier volume dans une fluidité telle, qu’elle nous permet d’avaler son contenu d’un trait. Rassasiant à chaque page notre avidité quant aux mésaventures juvéniles de ce pauvre hère dont la naïveté est exploitée à mauvais escient, il se fait le "décrieur" des conditions de vie désastreuses de la basse société anglaise au temps de la révolution industrielle. La misère poussant au crime facile, l’auteur semble se plaire à mettre en évidence et à opposer les moments d’intense violence et de bonheur éphémère. Ce "jeu" subtil génère des situations émotionnelles fortes auxquelles on ne peut rester insensible.

On ressent beaucoup de dynamisme dans les graphiques d’Olivier Deloye qui dépeignent avec justesse l’époque victorienne critiquée par Dickens. Dans une forme maintenant éprouvée, ce dessinateur laisse parler sa plume en représentant des personnages de tout bord dans des proportions naïves expressives et excessives. La même technique se ressent dans les décors simplistes et profonds bien représentatifs de ce Londres miséreux.

Cette adaptation qui retranscrit à merveille l’ouvrage de Charles Dickens devrait s’étendre sur 5 volumes. Destinée à un large public, elle est une autre façon d’aborder ce succès littéraire qui est le témoignage cruel d’une époque passée peu réjouissante. A lire sans plus tarder !

Par Phibes, le 2 mars 2008

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