OLIVER PAGE & LES TUEURS DE TEMPS
Tome 1

En cette année 2544, la Terre n’est plus qu’un amas de ruines. L’air est devenu irrespirable et la pluie corrode. Dans cette ambiance peu ragoutante, Wynn et son collègue Bogdan, emmitouflés dans leurs combinaisons protectrices, patrouillent à la recherche de bestioles mutantes dangereuses. Lors d’un accrochage avec l’une d’elles, Bogdan se met en chasse et finit par tomber au sein d’un bâtiment sur le cadavre de celle-ci au crâne défoncé. C’est alors qu’il est pris à parti par une autre créature plus petite qui lui tombe sur la tête et le transforme en zombie. Ne voulant pas le tuer, Wynn le suit à courte distance et atteint ainsi une grande salle où se trouve un siège massif fortement éclairé sur lequel s’assoie Bogdan. Manipulant quelques commandes mystérieuses, le patrouilleur commence à disparaître. Wynn tente de le retenir mais en pure perte. Elle se fait arracher la main gauche sur laquelle elle avait ses trois anneaux.

En 1874, Oliver Page participe à des fouilles archéologiques dans le centre de la Perse. Accompagné par la belle Beatriz Bentham-Rose, il est parvenu à découvrir une salle souterraine énigmatique. En attendant que son patron ne débarque, il décide de l’investir. Dans une salle sombre, il trouve un tombeau verrouillé devant lequel trônent une lance et une main droite supportant trois anneaux. Plus loin, il tombe sur un siège bien singulier.

Par phibes, le 16 janvier 2020

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Notre avis sur OLIVER PAGE & LES TUEURS DE TEMPS #1 – Tome 1

A l’origine des sagas telles Golden Dogs, Sherman, Empire USA, le fameux duo composé de Stephen Desberg au scénario et Griffo aux dessins se reforme afin de nous offrir une nouvelle aventure qui fleure « bon » le fantastique mêlé d’horreur et de science-fiction et qui devrait se décliner en deux volets.

Se déroulant sur plusieurs époques, cette équipée a l’avantage dès les premières planches de nous mettre dans un bain ambiant qui n’est pas sans rappeler l’univers d’HG Wells (La machine à explorer le temps), d’Alien et autres séries post-apocalyptiques. D’un univers futuriste bien délabré, on bascule aisément dans la Perse du 19ème siècle, à la faveur d’une chasse au parasite bien insidieux perpétrée par un apprenti archéologue.

L’on concèdera que les péripéties mises en place révèlent en filigrane une intrigue captivante, menée tambours battant, peut-même trop au point de perdre en profondeur. On sera même surpris à certains moments de la facilité dans laquelle se produisent certaines actions (celle concernant l’utilisation du fameux siège mystérieux par Oliver en est un exemple). Malgré tout, on passe un bon moment grâce à la tension perpétuelle qui ressort de cette première partie.

Cette équipée historico-futuriste est l’occasion pour Griffo de continuer à démontrer son talent d’illustrateur. Son travail reste des plus appréciables d’autant plus qu’il lui permet d’alterner sans coup férir des univers totalement différents, passant d’un décor dévasté chimérique à un autre passé plus authentique. Son jeu pictural est donc parfaitement huilé et donne, grâce son dynamisme et son réalisme, une portée bien intéressante.

Un premier opus sur une course-poursuite à travers le temps qui donne une tonalité horrifique assurément plaisante à suivre. Pour info, le deuxième tome sort le 5 février prochain !

Par Phibes, le 16 janvier 2020

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