OKKO
Le cycle du feu II

Depuis l’assassinat de son fils il y a quelques mois, le Daimyo Oyatsu du clan du Pajan a mis à prix la tête d’Okko et ses compagnons. La tension est extrême au sein de cette grande famille qui, actuellement, se voit sous le feu dévastateur des autres clans. Aussi, est-il indispensable de renouer des alliances avec certains d’entre eux. Mais Oyatsu n’en a cure et, obnubilé par la disparition de son fils au point d’en perdre la raison, aspire à détruire le rônin. Ce dernier, quant à lui, poursuit sa quête, celle qui l’amènera à retrouver l’artiste Kaitsu, qui, lui-même, pourra lui ouvrir les portes de la Cité des Mille-Forges. C’est en ces lieux mythiques, alors que la course à leur encontre est engagée, qu’Okko et ses compagnons de voyage vont enfin retrouver celle qui est à l’origine de tout ce fiasco, la jeune Kochika. Vont-ils pouvoir enfin connaître le pourquoi d’un tel bouleversement dans l’Empire et mettre à jour une sombre manipulation ?

Par phibes, le 15 décembre 2012

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Notre avis sur OKKO #8 – Le cycle du feu II

Deuxième et dernière partie du cycle du feu, ce huitième épisode nous replace dans les répercussions malheureuses de l’acte intolérable perpétré par la future épouse Kochika, promise au fils du Daimyo Oyatsu du clan du Pajan. Dans ce contexte sulfureux qui ébranle les fondations de l’empire nippon, Okko, Noburo, Noshin et Tikku tentent de sortir du piège dans lequel ils se sont engouffrés et, par là même, se sont mis en ordre de bataille pour comprendre les raisons d’un tel dérapage.

Cette fin de diptyque est purement entreprenante. Hub nous conquit une fois de plus dans la façon dont il structure rigoureusement son aventure et dont il agence ses rebondissements. C’est ainsi que, plongé dans cette ambiance du Japon médiéval, le lecteur aura tout loisir de suivre le héros de cette série ainsi que ses pairs au charisme marqué, dans une intrigue politico-dramatique aventureuse et policière transformée en course-poursuite. Ce volet est donc celui de la révélation, une révélation qui se dévoile progressivement dans de volutes de folie et qui découvre les manigances d’un protagoniste à la personnalité insoupçonnée.

Evidemment, l’action est au cœur des débats, gérée par un Hub aiguisé qui n’obère pas une certaine fantaisie dans le drame ambiant et qui fait preuve d’une connaissance de la culture japonaise (par l’emploi de certains termes caractéristiques) fortement appréciable.

Graphiquement, l’artiste nous régale de son trait aussi aiguisé que la lame d’un katana. Son univers est particulièrement beau, très fouillé et respectueux d’une certaine culture orientale. Le découpage est remarquable, le travail dans chaque vignette est époustouflant. Ses décors sont admirables, typiques. Ses personnages ont de la présence grâce à ce jeu pictural dont il a le secret et qu’il use avec largesse dans les expressions, les proportions, le mouvement.

Une fin d’aventure en deux tomes qui clôt remarquablement le cycle du feu et qui ouvre les bans d’une prochaine et dernière aventure intitulée Le cycle du Vide.

Par Phibes, le 15 décembre 2012

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