OKKO
Le cycle de l'air (2/2)

 

Okko a engagé le combat contre l’immense chasseur de démons Kubban de la famille Kiritsu pour la sauvegarde de son fidèle compagnon Noburo. Malheureusement, il a perdu son duel et sa dépouille ensanglantée, gît au bord du chemin qui mène au château de Dame Mayudama. Contre toute attente, un souffle de vie semble animer ses entrailles au point que Magato, à qui le bunraku a volé sa vengeance, le signale à la châtelaine qui dépêche ses meilleurs soigneurs.

 

Pendant ce temps, Kubban a pu faire venir à lui Noburo en martyrisant l’autre compagnon d’Okko, le moine Noshin. Alors que les vents célestes s’apprêtent à souffler dans la vallée présageant une récolte de cocons exceptionnelle, un nouveau duel est à prévoir, aussi fort que le précédent certes, mais au déroulement et à la finalité insoupçonnés.

 

 

Par phibes, le 20 mai 2010

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Notre avis sur OKKO #6 – Le cycle de l’air (2/2)

Les dernières planches du précédent épisode nous avaient laissé sur une note plutôt morose à la suite de la mise à terre du héros de la saga. En effet, Okko a été terrassé par Kubban, un tueur de démons sophistiqué, laissant dans l’affliction la plus totale et ses compagnons de route, et le lecteur qui se posait la question de savoir comment celui-ci pouvait remonter la pente.

Cet épisode qui vient clore le 3ème cycle consacré à l’élément "air" parvient à relancer les péripéties du fameux rônin sans maître. Mais cette fois-ci, c’est surtout son compagnon démon Noburo qui devient le point central de l’équipée (d’où le premier de couverture), pourchassé par le terrible bunraku. Bien sûr, Okko fait partie de l’aventure, apparaissant par intermittence durant sa convalescence plutôt extraordinaire et retrouvant par la suite le chemin d’une rencontre cyclonique.

Le suspense est bien entretenu démontrant que Hub et par là-même Emmanuel Michalak, ont la totale maîtrise de leur récit médiévalo-japonais empli de préceptes. L’action étant au rendez-vous, les katanas volent au rythme des bourrasques des vents célestes et des orages qui grondent, dans des combats très dynamiques auxquels les auteurs se plaisent à donner, pour mieux surprendre, des variations inattendues. Le jeu des personnages est intrigant, fortement expressif, tel Magato et sa soif de duel, Kubban et sa quête de trophées, Okko et son code particulier…

Au niveau du dessin, Hub s’est assurément bonifié d’album en album pour produire un trait très clair et précis voire incisif comme un katana. La précision d’orfèvre avec laquelle il travaille fait mouche à chaque vignette et révèle obligatoirement une excellente méthodologie dans l’art de restituer la culture japonaise, au travers de ses légendes et de ses traditions. Les combats sont superbement réglés, le bunraku exhalant une puissance phénoménale. L’utilisation des couleurs est également parfaite et permet de camper des ambiances exotiques ténébreuses et énergiques.

Une fin de cycle superbement menée d’une aventure au pays du soleil levant et qui clôt une rencontre insolite entre deux chasseurs de démons pour le moins radicale.

 

Par Phibes, le 20 mai 2010

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