OGRES-DIEUX (LES)
Petit

 
Il est né tellement petit que sa mère n’a su qu’au dernier moment… qu’elle avait accouché de lui ! Tellement petit que son géant et royal père l’a tout de suite rejeté, poussant la maman à faire semblant d’avaler ce minuscule rejeton qu’il était pour – en réalité – le protéger. Aucun prénom ne lui a été donné, il s’est alors fait appeler "Petit" par ceux qui savaient qu’il avait survécu.

Petit est né dans une famille d’ogres, une famille dont les générations successives ont été menacées par la consanguinité. Heureusement pour Petit, sa tante Desdée voyait plus loin que le bout de son nez et a œuvré pour qu’il ne soit pas élevé comme l’ogre mangeur d’humains qu’il aurait pu devenir mais comme un être doté de discernement…
 

Par sylvestre, le 5 février 2015

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Notre avis sur OGRES-DIEUX (LES) #1 – Petit

 
Bienvenue dans l’univers fantastique des ogres-dieux des auteurs Hubert (scénario) et Bertrand Gatignol (dessin)… Bienvenue dans un univers terrifiant autant que fascinant, au sein d’une lignée d’hideux ogres tout puissants dont les générations successives ont atteint des tailles démesurées et approché l’immortalité avant que la tendance ne s’inverse ; jusqu’à la naissance de Petit qui à lui seul mettait ses pairs face à l’évidence de la perte annoncée de ces pouvoirs que le temps leur avait jusque là accordés.

Avec un noir et blanc très esthétique, en grand format et sur de nombreuses pages (près de 180), l’histoire de Petit nous est contée, entre horreur et poésie. Depuis sa "première naissance" jusqu’à ce qu’on pourrait appeler sa seconde naissance, on suit cet enfant tout mignon dans le (grand) huis clos du château familial : un château royal où il aurait pu trôner un jour si son physique n’avait pas d’entrée été considéré comme insultant envers les siens et leurs aspirations, ce qui lui a valu le bannissement pour ne pas dire la mise à mort.

C’est en bandes dessinées que l’on suit les aventures de Petit, mais différents de ses aïeux sont tour à tour évoqués et sont alors mis à l’honneur grâce à des portraits qui sont dressés d’eux à l’aide de textes illustrés : autant de cahiers intermédiaires chapitrant la progression de l’histoire et consolidant le propos en montrant combien la généalogie et l’histoire de cette famille d’ogres ont été réfléchies, entre mythologie, magie et folie.

Le dessin est très joli et les ambiances sont fortes grâce à ce choix du noir et blanc qui, en outre, est très bien géré. Le fait que des personnages de tailles très différentes se côtoient ajoute à l’originalité des vignettes et donc de l’œuvre.

Il est petit, mais son challenge est grand. Découvrez aux éditions Soleil, dans la collection Métamorphose, la vie (pas rêvée !) de Petit, un destin hors du commun comme seule la BD peut en offrir.
 

Par Sylvestre, le 5 février 2015

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