OGREGOD
Sans futur

Echoués sur une des planètes faisant partie de l’Ogregod, les huit jeunes rescapés du crash du Sloughi appartenant à l’empire d’Okkar n’ont d’autres solutions que de s’organiser ensemble afin de lutter contre les menaces ambiantes. Malheureusement, leurs premiers actes ne sont pas à leur honneur, tant l’arrogance et le manque de respect en faveur de leur nouvel environnement se font ressentir. Aussi, les réactions ne manquent pas de se déclencher à la chaîne si bien qu’ils se doivent de fuir ardemment, aidés en cela Otto-6 le robot et Zeland le quatrope aux pouvoirs dissimulés qui vont se révéler d’un très grand secours. Pourront-ils pour autant se sortir de leur mauvaise posture ? Car de l’issue de cette épreuve initiée à leur insu par l’Ogregod dépend la survie du groupe et par extension celle de tout l’empire d’Okkar, lui-même grevé par un vent de révolte intestine.

 

Par phibes, le 20 mai 2012

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Notre avis sur OGREGOD #2 – Sans futur

Toujours inspiré du roman Deux ans de vacances de Jules Vernes, Sans futur nous replace dans l’épreuve que doivent subir les huit enfants de dignitaires d’Okkar naufragés sur une planète inconnue. Cette fois-ci, ces derniers, qui précédemment ont bien fait étalage de leur insociabilité, doivent s’unir pour lutter contre leur principal adversaire, leur nouvel environnement. Par ce biais, au gré d’une fuite pour le moins animée et sans répit, Alejandro Jodorowski nous explicite les changements de conscience qui en découlent, toujours dans une forme simple certes rapide mais efficace, changements qui touchent à la fois les jeunes gens mais aussi les deux accompagnants à savoir le quatrope Zeland et le robot Otto-6.

En parallèle, cet album fait monter la pression d’un cran supplémentaire quant aux mesures de rétorsion prises du côté d’Okkar et de la galaxie Rosebund. La guerre contre Ogregod est engagée, dans un contexte révolutionnaire fort. Le scénariste utilise encore une fois les grands moyens pour en extirper la démesure du conflit ainsi que ses implications désastreuses. A grands coups de butoirs un tantinet grandguignolesques, il se plait à nous faire sentir la bêtise humaine incarnée par les hauts dignitaires, superbes dans leur aveuglement, leur arrogance et leur folie meurtrière poussées à outrance, et vient également, par une surprise liée au dictateur Hizatte, relancer l’aventure.

Le jeu graphique de Zoran Janjetov, que ce soit au niveau du dessin ou des couleurs, est toujours de haute volée. L’outil informatique n’a aucun secret pour lui, lui permettant ainsi de se démontrer dans un esthétisme sophistiqué qu’on lui reconnaît par ailleurs dans Les technopères, réaliste, massif, très régulier dans ses proportions, et enfin monstrueux quand il le faut.

Un épisode mené tambour battant dans des ambiances futuristes démesurées comme savent les créer les deux auteurs et que les puristes reconnaîtront.

 

Par Phibes, le 20 mai 2012

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