Ogoniok

Semion Gennadovich Polumin marche depuis des heures dans la Taîga. Il est sur la piste d’un renard. Il s’est égaré, loin des autres membres de son expédition. Cela ne l’inquiète pas plus que ça. En tant que directeur de deuxième classe au ministère des finances, c’est un homme sûr de lui.
Il trouve une cabane, il sait qu’on va bien l’accueillir. Il y rencontre trois personnes qui lui offrent le gite et le repas. Ils lui racontent l’histoire de celui qui se nomme Ogoniok…

 

Par berthold, le 28 mai 2013

Publicité

Notre avis sur Ogoniok

Sergio Toppi est un artiste italien qui nous a quitté le 21 aout 2012. Depuis quelques années déjà, l’éditeur Mosquito nous fait découvrir son oeuvre.
Pour ma part, c’est depuis que j’ai lu la série Le Collectionneur que je suis devenu fan de cet artiste. Toppi avait un trait spécial, il savait utiliser l’espace sur sa feuille, il savait user d’hachures pour donner du volume à ces pages. Il savait surprendre et surtout, chaque page, chaque case est une oeuvre d’art.

En ce mois de mai 2013, l’éditeur Mosquito édite Ogoniok qui propose trois histoires.
Nous avons donc :
Ogoniok dont la première publication fut dans la revue Comic Art en 1992;
Kas-Cej paru en 1994 dans la revue Corto Maltese;
Transibérien est une histoire inédite, la dernière histoire réalisée par Sergio Toppi.

Ces trois récits nous entrainent dans des contrées lointaines de la Russie. Sergio Toppi nous raconte trois récits assez surprenants.
Avec Ogoniok, on est un peu perdu. Ogoniok est-il vraiment ce qu’il est ou bien… En attendant, j’ai bien apprécié cette chute.
Avec Kas-Cej, nous avons droit à un autre genre d’histoire. Un affrontement entre deux hommes, un affrontement qui va être troublé par l’arrivée d’un étranger. Là aussi, l’intrigue est bonne, surprenante. Du grand Toppi.
Transibérien, sa dernière histoire, prend une note particulière quand on la lit. Oui, il y a quelque chose de plus dans ces pages. Quelque chose qui est lié à la disparition de Toppi. C’est là aussi un récit bien dans l’esprit de l’artiste. Une histoire où l’homme a toutes sa place, où l’être humain est si bien représenté.

Toppi a des talents de conteurs. Son oeuvre intemporelle a marqué le neuvième art, avec un style graphique unique, personnel.
Dans cet album, son art s’affirme toujours autant. Son noir et blanc, accompagné de ces hachures n’ont pas besoin de couleurs. C’est du grand art ! Il y a des cases imprégnées de magie, de poésie et d’humanisme.

Ogoniok est un livre que je vous recommande fortement. Cela vous changera aussi des récits assez classiques ou des suites que vous trouvez chez vos libraires.

Toppi a laissé une oeuvre qui mérite toujours une place dans vos bibliothèques. Ogoniok, avec Transibérien, en est une belle conclusion.
A ne rater sous aucun prétexte.

 

Par BERTHOLD, le 28 mai 2013

Publicité