ODYXES
L'écume des sables

Projeté dans le monde antique, Oscar Rimbaud, étudiant en médecine, surnommé Odyxes le grec vit un véritable calvaire. Non seulement il n’a toujours pas compris son bond dans le temps mais aussi, il n’apprécie pas celui qui l’a pris sous sa férule menaçante à savoir le sinistre Pharaon. En effet, ce dernier, qui est également un naufragé du temps, entend profiter de son savoir moderne et de sa soif de puissance pour conquérir le peuple égyptien. Aussi, Odyxes n’espère qu’une chose, c’est partir au plus vite. Mais pour l’heure, le jeune homme est contraint de travailler à la fonderie pour fabriquer des armes. L’annonce d’une guerre imminente contre des envahisseurs du nord va être l’occasion pour Odyxes d’essayer de stopper la folie meurtrière du despote. Le résultat de cette tentative réussira-t-il à satisfaire les dieux ?

Par phibes, le 6 avril 2016

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Notre avis sur ODYXES #2 – L’écume des sables

Avec Naufragé du temps, Christophe Arleston nous offrait un début d’aventure dont l’originalité et l’exotisme étaient avérés. Sous le couvert d’un basculement temporel inexpliqué, l’on suivait avec une certaine délectation les péripéties surprenantes vécues par un jeune étudiant en médecine du 21ème siècle projeté aux temps des pharaons de l’Egypte antique.

Ce second opus nous replace dans la cité égyptienne des temps anciens au sein de laquelle Oscar/Odyxes a fini par découvrir l’identité réelle de son tortionnaire royal. Face à cette révélation et l’envie démesuré de conquête de Pharaon, il ne fait aucun doute que le jeune étudiant n’a pas envie de cautionner le terrible objectif. Aussi, l’on va découvrir comment il va s’y prendre pour contrer son adversaire.

Comme il se doit, ce dernier volet apporte les réponses aux questions que l’on pouvait se poser sur les tourments d’Oscar et plus particulièrement sur les raisons de son bond dans le temps. Certes l’on comprend le comment de la chose mais aussi le pourquoi, et ce au travers d’une révélation qui, bien entendu, au vu des bribes dévoilées précédemment dans le premier tome, confortent entièrement le côté imaginaire de l’histoire. On apprend qui est réellement la belle Hélène et son véritable rôle, et par ce biais, l’on identifie le jeu divin à laquelle elle et d’autres participent.

Il en résulte donc une fin de récit pour le moins surprenante, qui brasse sans vergogne les anachronismes et transforme le monde des humains en terrain de jeu. Plutôt éloigné du monde de Troy, celui d’Oscar se meut dans une certaine cruauté ambiante qui, même si elle se base sur un petit fonds réel et qu’elle fait émerger quelques élans amoureux, ne taquine pas l’humour « arlestonnien » habituel. Malgré tout, l’on pourra concéder que la magie opère quand même et que les aventures d’Odyxes, bien rythmées au demeurant, restent efficaces dans leur déroulement.

Le graphisme de Steven Lejeune est toujours aussi agréable. Force est de constater que ce dessinateur maîtrise son sujet à la faveur d’un trait qui ne plaint pas le détail et qui sait parfois faire sensation (certaines scènes cruelles sont là pour le prouver). Les décors égyptiens sont réellement superbes, les personnages ont un charisme engageant.

Une fin d’histoire à travers le temps dépaysante et impitoyable, qui pourrait, en fonction de la volonté éditoriale, repartir sur de nouvelles péripéties. L’avenir nous le dira !

Par Phibes, le 6 avril 2016

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