NUMBER 5
Tome 7

Number One lance un appel à la paix.. ! Papa et les autres Rainbows ne l’entendant pas ainsi, cherchent à contrer cette stratégie. Ainsi ils décident de le tuer et pour cela, Papa se rend au château où Mike s’est réfugié. Il lui propose une conférence qui se révèle être, en réalité, un guet-apens. 

Mais Number One est méfiant et Papa pourrait bien devenir l’arroseur arrosé…

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur NUMBER 5 #7 – Tome 7

La grande difficulté avec cette série aux multiples tiroirs est d’entrer dans l’univers très particulier de Matsumoto.L’ambiance y est SF, l’imaginaire totalement débridé, mais une fois le pas franchi, au seuil du surréalisme, la lecture devient fluide et rapide.

Captivant, ce septième tome plus enclin encore à la philosophie, se prête à toutes les interprétations. Un peu de bagarre pour les plus nerveux, un peu de douceur pour les romantiques, de l’art de la fabrication de l’être parfait pour les perfectionnistes, du psychédélique pour les seventies, du rêve à tous les coins de page.
Non seulement le talent du mangaka réside dans un art narratif largement soutenu par un grand sens de la stratégie, mais il dessine avec un talent à faire pâlir les plus grands. Le coup de crayon est parfait. Appuyé là où il faut, au trait avec moult détails, mettant en avant reliefs, ombres et lumières ou dans une ligne claire étonnante, l’auteur s’impose dans le milieu sans aucun doute.

Se laisser porter par le récit est sans doute la meilleure façon de lire cette œuvre. Au fil de la lecture, on rencontre de nombreux personnages, des détails, des clins d’œil et des perches donnant matière à réflexion. Œuvre d’anticipation, elle n’est pourtant pas dénuée de réalisme.
Ainsi, il est amusant de se laisser influencer par les dialogues ou les situations et de s’entendre penser ces petites phrases un peu moralisatrices, un peu fabulistes ou sujets philosophiques telles que « Tel est pris qui croyait prendre. » et c’est avec une larme à l’œil qu’on suit la mort d’un des personnages (mais lisez-le pour savoir de qui je parle), ou encore « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » dit autrement mais tellement criant de vérité..
Un fond naturel écologique puissant permet au magaka de laisser aller ses émotions personnelles, ses étranges délires, son humour, son respect animalier.

D’ordinaire très masculinisé, presque sans personnages féminins, il change de ton et allège l’histoire.Une femme symbolise « la dernière forme du genre humain…l’apparence finale ». Cette apparence est La chimère après laquelle court son créateur
.
Onirique et poétique jusqu’au bout des cases, mêlant les influences internationales, cette série s’approche sensiblement du chef d’œuvre.
Le prochain tome sera le dernier et c’est avec patience que nous l’attendrons.
Si ce n’est pas encore fait, découvrez cette série, elle mérite largement qu’on s’y attarde.

Par MARIE, le 13 février 2006

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