NUMBER 5
Tome 2

Le groupe armé pour la paix est à la poursuite de Five, enfuit de l’organisation avec matriochka, la femme qu’il a enlevée.
Les soldats qui le recherchent et le combattent, meurent les uns après les autres. Ainsi, Nine et Eight ont disparu. Cette fois ci, c’est au tour de Six de mourir. Pourtant les moyens qu’ils ont de communiquer par transmission de pensée avec ou sans image hologramme tout droit sortie d’un phonographe pourraient prévenir du danger mais .. Five observe et apprend. Il contrôle de mieux en mieux ses émotions.. ce sera sa force.
Son périple l’entraîne du désert au jardin, puis de la forêt au village. et pendant ce temps, Matriochka s’amuse.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur NUMBER 5 #2 – Tome 2

Suite de l’étrange voyage de Five, personnage central de l’histoire de Matsumoto.
L’univers de cet auteur oscille constamment entre des contraires. Il décrit la guerre mais tend vers la paix. Il utilise un dessin réaliste pour une arme ou un véhicule mais il s’exprime avec un trait plus minimaliste dès qu’il décrit le monde du rêve.
Finalement, ce tome deux n’apporte pas de grands changements mais il fait avancer tout doucement le lecteur vers des réflexions philosophiques concernant la guerre et la paix, la nature et sans doute l’écologie, la liberté de mouvement mais aussi celle de penser. Toujours très métaphorique, il dépeint les limites de la liberté de penser soit par l’usage d’une sorte d’endoctrinement par la suggestion, soit par le transmission de pensée qui pourrait aller jusqu’à griller le cerveau en cas de surinformation.. !
L’immensité du tome un se restreint et les décors sont plus axés sur la ville et les carcans qu’elle construit autour des habitants ainsi que sur l’influence des prédicateurs. C’est la répétition des slogans, peut-être, qui met en garde le lecteur sur les forces manipulatrices des grands orateurs. Ainsi on ne peut éviter de penser aux sectes… voire pire, aux tyrans et dictateurs . Et puis.. arrive doucement le grain de sable dans le rouage . Ici c’est Number 5 qui, par curiosité, échappe au contrôle et pourrait être l’élément qui va sortir de la masse.
Toujours beaucoup de clins d’œil, des références et des points de repère pour soulever le débat.. exemple : un bébé phoque dessiné sur un tableau au mur et dont on sait que la race est massacrée pour leur fourrure. L’engagement de l’auteur pour la défense et la protection de la planète est évident. Il nomme la planète bleue et rassemble, telle l’arche de Noé, de nombreuses races d’animaux .
Cette bd futuriste est comme son sujet : universelle ! Elle se place partout dans le monde et sans doute que cet album d’appartenance « manga » pourrait être franco-Belge.. Le thème est utopique, le médium le deviendrait-il ? Une bande dessinée japo-franco-belge. . ? 😉
Voilà de quoi sourire et se dire que l’art est bien un langage qui s’adresse à tous.

Par MARIE, le 7 avril 2004

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